L’inceste aujourd’hui, en France

« La France a un problème avec l’inceste » : avec #metooinceste, des dizaines de milliers de Tweet libèrent la parole » (Le Monde du 18.01.2021)

(Extrait de l’article) « Muriel Salmona a passé le week-end sur son portable. Des heures durant, la psychiatre spécialiste des violences faites aux femmes et aux enfants a consulté compulsivement les dizaines de milliers de Tweet publiés avec le mot-dièse #metooinceste. Elle a regardé éclore les histoires de tous ces Français, connus ou inconnus, petits comptes à quelques followers créés pour l’occasion, ou gros comptes leaders, qui racontent publiquement les agressions dont ils se disent victimes à 5, 8 ou 13 ans, par leur père, grand-père, frère, oncle ou cousin. (…)  Caroline De Haas, militante au sein du collectif #NousToutes, a elle aussi eu du mal à dormir ce week-end. Cramponnée à son téléphone, à lire tous ces récits et à savoir que derrière les Tweet, il y a « tous ces gens fracassés, qui souffrent autant ». Pour rendre visible l’inceste après la publication du livre de Camille Kouchner, Caroline De Haas, militante au sein du collectif #NousToutes, a elle aussi eu du mal à dormir ce week-end. Cramponnée à son téléphone, à lire tous ces récits et à savoir que derrière les Tweet, il y a « tous ces gens fracassés, qui souffrent autant ». Pour rendre visible l’inceste après la publication du livre de Camille Kouchner, La Familia grande (Seuil, 208 p., 18 euros), paru le 7 janvier, elle a orchestré avec Madeline Da Silva, du même collectif, cette campagne #metooinceste sur les réseaux sociaux.(Seuil, 208 p., 18 euros), paru le 7 janvier, elle a orchestré avec Madeline Da Silva, du même collectif, cette campagne #metooinceste sur les réseaux sociaux. »

Exemple de réactions :

> « Faut-il encore une fois ramener le tout au patriarcat, la faute aux hommes ? »

> « Toujours ces titres idiots. »

> « On a l’impression que Caroline de Haas est la clef de voûte de cet article »

> «  « La France a un problème avec l’inceste » … Quel titre, plein de sous-entendus …! On pourrait croire que la France fait exception dans un monde tout entier préoccupé par le problème de l’inceste … »

> « Que faire des passions tristes?  Il y a ceux qui répondent sans l’ombre d’une hésitation, à droite comme à gauche: les exploiter politiquement. A quoi ressemble une politique des passions tristes ? »

Ma contribution, qui continue à enfoncer un clou sur lequel je tape quand il montre sa tête :

« Le titre ? Sans doute pour souligner le moment. Avant l’affaire, le « problème » était-il explicité ? Quelle passion triste ? L’inceste ou le fait qu’il soit pris en considération collectivement ? Focaliser la critique sur tel ou tel aspect de l’article ressemble un peu à une esquive ou alors au discours du fatalisme. Est-ce qu’il est possible ou pas d’imaginer une éducation des pulsions inadéquates (inceste)? La problématique est-elle patriarcat > pulsion ou pulsion > patriarcat ? Peut-être « et » plutôt que « ou ». Une corrélation ? Manque un objet majeur dans l’enseignement : celui de la mort, telle qu’elle est… dans l’hypothèse où il existe un rapport entre elle et les fantasmes induits de son ignorance programmée, et les pulsions inadéquates. L’affaire révèle qu’il n’y a pas, chez l’incriminé, de déficit d’instruction, de savoir, c’est le moins qu’on puisse dire… sauf, pour lui comme pour nous tous, le déficit d’apprentissage dont je parle. Sinon, et compte tenu de l’importance quantitative que prend ce problème, que reste-t-il comme hypothèse ? »

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