Les journalistes qui présentent les informations à France Inter ou France Info, mais pas ou nettement moins sur France Culture, (je ne sais pas pour les radios privés ou la télévision) ont tendance à accentuer systématiquement la première syllabe des mots : le président, la décision, la politique etc.
Cet accent tonique (hauteur, durée) mis sur la première syllabe, n’est pas celui de la langue française – comme il peut l’être par exemple, sur d’autres syllabes, pour l’anglais, l’allemand, l’italien, l’espagnol… – qui est plutôt plane, sans relief tonique caractéristique.
Accentuer ainsi est un donc un procédé qui consiste à attirer l’attention sur un mot.
Par exemple, si je vous demande : « Qui, aux USA, dites-vous, a émis l’hypothèse d’une injection de désinfectant dans les poumons des personnes infectées par le coronavirus ? Le président, vous êtes sûr ? »
Vous pourrez me répondre : « Le président, oui ! »
L’accentuation aura pour effet de confirmer la réalité d’un invraisemblable.
Mais quand le procédé devient systématique pour tout et n’importe quoi ?
Certaines études d’opinion montrent qu’une importante partie de la population n’accorde pas un grand crédit aux médias.
Est-ce que les journalistes de France Inter et France Info, stations « populaires », ont acquis, consciemment ou pas, ce procédé pour convaincre de l’importance de ce qu’ils disent ?
Ou bien, s’agit-il d’un signe dont la fréquence souligne le caractère dramatique de la période (« terrorisme », changement climatique, précarité, et depuis peu, pandémie virale ) que nous vivons ?
Peut-être les deux ?
En tout cas il ressemble fort à un message subliminal.