« Tout le monde était au courant à l’UMP, de Sarkozy en passant par la fille de l’accueil » : au procès Bygmalion, le témoignage accablant de Franck Attal Premier prévenu à être interrogé, mardi 25 et mercredi 26 mai, l’ancien responsable de la société Event, qui organisait les réunions publiques de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2012, a raconté l’explosion des coûts et leur dissimulation. » (A La Une du Monde – 27.05.2021)
Ma contribution
Je pose la question du sens de la démocratie qui dépense autant de millions pour des spectacles destinés à tout sauf à ce qui est essentiel, à savoir solliciter la pensée des citoyens. Les débordements de la campagne de N. Sarkozy ne sont que la démesure illégale d’une démesure légale que personne ne remet en cause (cf. les contributions). L’exploitation des affects substituée à la sollicitation de la pensée est un déni de la politique. Le RN qui n’est rien que l’expression de nos peurs et de nos angoisses parvient ainsi à créer l’illusion qu’il se situe dans le champ politique. Comme N. Sarkozy et ses meetings hors de prix organisés pour assurer que « tout est possible », bien sûr. Même s’ils sont restés dans les limites imposées, ses successeurs ont exploité les mêmes affects et tenu les mêmes discours infantilisants.
Combien coûteraient une ou deux ou trois interviews/débats des candidats à la radio/télévision ? Sans plus.