Ma contribution ;
La question centrale me semble être celle des conditions dans lesquelles la justice a été rendue dans le contexte de ces années-là. Avec, pour corollaire, celle de savoir si les extradés qui ont été jugés – par contumace : ce n’est pas une excuse mais un fait dont leur responsabilité doit être appréciée dans le contexte – comparaîtront ou non devant un tribunal. Il n’est peut-être pas inutile de rappeler que la justice ne consiste pas à « rendre justice », comme on le dit un peu vite, aux victimes ou à leurs proches, mais à tenter de comprendre pour adapter la peine à l’acte commis. Autrement dit, et même si c’est une démarche difficile, il faut laisser la vengeance à la porte du tribunal. Sans quoi on retourne dans le champ de la « loi » primitive dite du talion.
Id. pour l’affaire Halimi : décider de ne pas juger les « fous », c’est prendre en compte un contexte via les expertises (soumises à un débat contradictoire) de ceux qui sont habilités à diagnostiquer la folie. Sans quoi…