Luberon
J’ai quand se calment les folies du vent bleu
Le choc mat des souliers sur les cailloux durcis de gel
Le crissement gaufré des pas lents sur la terre
Humide et froide encore de sa nuit
La mince résonance des plaques de calcaire
Sur les chemins pierreux des bories écroulées
J’ai dans l’éclat lumineux de décembre
Les chênaies lie de vin
Les baies grenat des cades
Et doux aux doigts comme un sexe
Les cistes de velours près des ceps levés nus
Les tendres verts des blés d’hiver
Et les alignements violets des lavandes
Et les pins arrondis qui épousent les paumes