La Une du Monde (04/05/2020) publie un article sur le rejet de Zooey Zephyr, élue démocrate, par les républicains.
« A plusieurs reprises, lors des débats, elle critique la volonté des républicains de voter une loi interdisant de délivrer aux mineurs transgenres des traitements hormonaux pour assurer leur transition. « La prochaine fois (…) que vous inclinerez votre tête pour prier, j’espère que vous verrez le sang sur vos mains », leur lance-t-elle, le 18 avril, affirmant que ce genre de lois pousse les personnes transgenres à se suicider, études à l’appui. En représailles, un groupe de vingt-et-un républicains signe une lettre réclamant la « censure » de l’élue. Dans ce document, ils se réfèrent à elle en utilisant un pronom masculin la mégenrant ostensiblement. Dans un communiqué, elle explique que le Parlement « refuse de [l]’autoriser à [s]’exprimer sur tout projet de loi jusqu’à la fin de la session législative », à moins qu’elle ne s’excuse. L’élue dénonce une « décision fondamentalement antidémocratique » des républicains, destinée à garantir « le silence alors qu’ils suppriment les droits des habitants transgenres et homosexuels du Montana ».
Quelques réactions représentant la tendance dominante des contributeurs.
« Autoriser et rendre accessible ce que l’on nomme « transition de genre » aux mineurs est un aberration majeure. Le genre ne se construit physiquement et psychologiquement qu’a partir de l’adolescence. Alors poser la question pour des enfants revient à les faire se conformer au déterminisme familial.
Pour une fois, je serais plutôt d’accord avec les élus du Montana. Mais le Wokisme ambiant va les faire passer pour des vieux réacs fascisants.
Et si c’était les autres qui sont des barbares ? La vérité n’appartient pas forcément à ceux qui font le plus de bruit. »
« Sachant que le genre déclaré par l’individu selon sa propre volonté, et non décidé par la nature, cette volonté peut aussi évoluer, par nature aussi.
Voilà qui nous mènerait sur une voie bien peu raisonnable au sens philosophique. Mais bon, on aura tout vu. »
« Quelle est la différence entre une enceinte parlementaire et une parlementaire enceinte ? »
« Cet homme est assez jolie. »
« Le problème de ce genre d’article essentiellement militant (où est passée la fameuse « objectivité », dont le Monde se targuait naguère ? ), c’est qu’il s’assoit superbement sur la souffrance des (présumés) « transgenres », et, tout à son militantisme, fait comme si le bistouri et les hormones allaient la faire disparaître. Il est vrai que pour beaucoup de « transgenre' » en analyse, le mot d’ordre est souvent : RAS… débarrassez-moi de ces organes intempestifs que je ne saurais voir et tout ira bien… . Mais quand un journaliste interviewe un grand délirant (même sympathique), doit-il forcément entrer sans distance dans son délire ? »
Ma contribution
Les critiques hostiles à la démarche de cette personne mettent en avant les conséquences du changement de genre. Elles oublient seulement le nombre de ceux qui vivent mal le leur, « naturel », et dont le malheur n’est pas relié à ce qu’ils vivent comme une inadéquation parce que nous en sommes encore à confondre sexe et sexualité. Si tout était pour le mieux dans le meilleur des monde de la sexualité, de la procréation et de l’éducation dans la famille traditionnelle, l’ironie et l’humour, ici obscènes, et les grands principes de la morale traditionnelle pourraient être audibles, mais qu’ils poussent la porte des centres où se réfugie et se soigne la misère humaine pour un peu plus de retenue.