La mort de Pelé et le but du jeu

Considérée depuis quelques mètres seulement au-dessus de la Terre, l’ampleur planétaire de l’événement – la mort d’un joueur de football – conduirait sans doute Voltaire à ajouter un chapitre à son Micromégas.

En fin connaisseur de ce sport, il rappellerait à tous les commentateurs à la mémoire courte que l’épopée péléenne (il réfléchirait beaucoup avant d’utiliser cette expression à connotation homérique) commença en 1958, en Suède, notamment lors de la demi-finale de la coupe du monde qui opposa le Brésil à la France. Il préciserait que le gardien brésilien (Gilmar) y encaissa (c’est le verbe convenu) son premier but, marqué par Just Fontaine, qui occupait le poste d’avant-centre et qui est toujours détenteur du record de buts marqués – 13 – dans une même compétition. Il conseillerait aussi d’aller voir sur YouTube un résumé de cette rencontre, exemple intéressant de la manière dont on pratiquait alors ce dont on pourrait oublier aujourd’hui qu’il s’agit d’un jeu.

Après avoir lu et écouté tous les spécialistes, après en avoir discuté avec Diderot – pour le questionnement philosophique –  et Freud – pour les problèmes particuliers de la symbolique et du transfert dans le domaine de la sexualité* –  il conseillerait aussi et vivement de ne pas poser la question inopportune du rapport entre l’individu et l’icône, mais de s’interroger sur la spécificité de ce sport collectif, le seul qui ait une dimension planétaire… ceci expliquant cela et, ajouterait-il après avoir consulté Pierre Dac, « lycée de Versailles » (Pour ceux qui ont une connaissance approximative de l’esprit calambouresque de l’auteur de l’Os à moelle, de Pensées – quand même assez différentes de celles de Pascal -, entre autres facéties livresques et radiodiffusées, je traduis : « et vice et versa »).

* Si le football est le seul sport collectif à être pratiqué partout et à susciter une telle passion, j’ai tendance à me dire (en aparté) qu’il y a forcément une « raison » qui doit être à la mesure de ces dimensions spécifiques à proprement parler extraordinaires pour un jeu. Et si je décrypte le but ( !) du jeu, les installations, les règles (oh !) j’ai encore tendance (hum… curieux cette tendance à avoir tendance) à me dire (toujours en aparté) qu’il faut y voir une représentation de la sexualité (ho !). C’est vrai aussi pour la bourrée auvergnate mais le costume est très différent. Les chaussures aussi.

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