Samedi à 11 h 00, à Cork, le ferry boatte (comme on dit chez Pagnol) recrache lentement les véhicules qu’il a absorbés à Roscoff avec leurs passagers, leurs coffres bourrés et leurs vélos accrochés qu’on se demande comment ils tiennent. La différence la plus importante entre le port du nord de la Bretagne et celui du sud de l’Irlande est repérable sur les thermomètres, anémomètres et autres pluviomètres. Autrement dit, on remet ce vêtement à manches longues qu’on appelle gilet. Bref, on respire.
Et puis on roule à gauche, ce qui demande un peu d’attention, surtout aux ronds-points où les voitures déboulent de la droite.
Après Cork, la N20 qui file vers le nord, quelques autoroutes, le contournement de Galway et la N59 qui traverse le Connemara, ce pays où l’on sait le prix du silence, où la vie est une folie, oui, mais la folie, ça se danse. Enfin, bon.
Tout au bout du bout, après Clifden, Letterfrack et son National Park, tout au bout d’une toute petite route où l’on se serre pour se croiser en frôlant les haies d’hémérocalles, l’océan, les moutons, les murs de pierres et un petite maison qui nous accueille sous la pluie, c’est normal, nous sommes en Irlande.
Le soir, la BBC (ben… oui) retransmet le quart de finale qui oppose la France et la Hollande. Deux manières de jouer. Celle des Françaises dont j’ai déjà dit combien elle était agréable à voir (les joueuses aussi) même s’il leur manque ce coup de reins (j’ai aussi déjà dit oh !) dont j’ai déjà aussi et également parlé. Que d’occasions avort… pardon, inabouties ! Celle des Hollandaises, en revanche m’a souvent fait penser à celle des garçons. On devrait interdire aux hommes d’entraîner les équipes féminines.
Dimanche. Repos. Les moutons bêlent, les prairies sont vertes, il pleut, il vente, c’est normal, nous sommes en Irlande.
Lundi. Achat dans un market à Tully, avant un déjeuner léger à Tully Cross. C’est à quelques kilomètres. Au menu : home maid soup (soupe maison) pour mon épouse, soupe de poissons/crustacés pour moi, avec brown bread et beurre, et une pinte (pour nous deux, hé ! on commence seulement) de Smithwick’s (rousse).
Pour finir, visite chez un ostréiculteur au bout d’une route où l’on ne se croise pas même si on se serre le plus qu’on peut.
Tiens ! Il n’a pas plus aujourd’hui. Je vérifie. Nous sommes toujours en Irlande.
Bon séjour dans ce délicieux pays !
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C’est un pays que nous apprécions depuis des années et dont cette sal… de virus de m… nous avait éloignés depuis trois ans. Ah, mais ! Nous revoici !
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