Rudes journées où l’on voit que le changement climatique n’est pas une théorie. La tentation est forte de dire qu’il fait chaud en été, qu’il y a déjà eu des incendies… bref, qu’on est dans le « normal », un cadre connu, maîtrisé, avec des repères cycliques, fixes, rassurants. Quoi ?… Pardon ?… Ah ! Coué ! Hum… Il y a peut-être bien un peu de ça. Après tout, si ça aide. A quoi ? Vous êtes bien curieux.
S’il vous plaît, un pas, et encore un pas, bien posés sur la terre. Et puis un fauteuil pour se reposer et penser au pas qu’on a faits et à ceux qu’on fera. Ou pas.
Ça, c’est pour les trois jours.
Autrement, il y a le président à Pithiviers et la rafle. J’en ai déjà amplement parlé les jours précédents.
Il y a quelque chose que je n’aime pas. Ou plutôt deux.
La première, elle revient toujours dans les commentaires, c’est ce qu’on appelle « devoir de mémoire » qui me semble une aberration. Si la mémoire – je parle de la commémoration, mais pas seulement – est un devoir, du genre « il faut », cela revient à dire qu’on n’en a pas envie, que ça ne correspond à aucun désir. Je vais dénoncer des crimes parce qu’il le faut ? D’où la question corollaire : que deviendra le problème le jour où les survivants auront disparu ? Même aberration. Le témoignage est un plus, il n’est pas l’essentiel.
Ce n’est pas seulement affaire de sentiments, mais de vie.
La deuxième, est la formule présidentielle « éclipse de l’humanité » utilisée pour caractériser cette période et plus particulièrement la rafle du Vel d’Hiv.
Si ce n’est pas l’humanité qui a prémédité et accompli ce crime, qui est-ce ?