Vu, hier, dans le journal d’Arte, Joe Biden commentant les images envoyées par le télescope James Webb avec ces mots « « Ces images vont rappeler au monde que l’Amérique peut faire de grandes choses ». Je ne sais pas si les habitants des USA ont entendu qu’il y avait Canada dans Amérique, mais il est peu probable qu’ils aient entendu Europe, partie prenante, comme le Canada, dans les travaux de recherche et de technologie qui ont créé et mis ce télescope en orbite autour du soleil.
Le président démocrates des USA se comporte ici exactement comme D. Trump, il y a trois ans, avec sa « force spatiale », pour rappeler au monde les grandes choses dont sont capables les Américains.
J’ai re-regardé hier aussi La charge héroïque (John Ford). Le récit s’apparente à celui de l’épopée, les dieux ayant changé leurs noms pour prendre ceux des Nordistes vainqueurs et désormais détenteurs du pouvoir.
Compte tenu de la plongée dans l’espace-temps rendue possible par le télescope, le monde et les grandes choses prennent une tout autre dimension. Le leadership américain aussi par la même occasion.
Est-ce qu’il n’en aurait pas pris une d’un genre différent, plus intéressante en tout cas du point de vue de l’apaisement général, si le président avait mis l’accent sur l’importance de la coopération internationale ? En souhaitant même qu’elle s’élargisse… Mais là, je rêve.
Dans le film, J. Ford fait dire à l’un de ses personnages qu’il aurait été préférable d’associer le général Lee – sudiste vaincu – au pouvoir. Et le personnage principal, porte-parole du réalisateur, acquiesce.
Mais J. Biden n’est pas J. Ford. Là, je ne rêve plus.
Envoyé de mon iPhone
>
J’aimeJ’aime