A la Une du Monde – 20.01.2022 : « Auditionné par les sénateurs à l’occasion d’une commission d’enquête sur la concentration dans les médias, l’homme d’affaires breton s’est efforcé de minimiser la place qu’occupe son groupe dans le secteur. « Je réponds à titre individuel, je n’ai aucun titre », a commencé par assurer l’industriel breton, tel un promeneur entré au Sénat par courtoisie, ou parce que la lumière était allumée. Il s’en est fallu de peu qu’on doute de l’intérêt qu’il y avait, pour les parlementaires, d’entendre le patron d’un groupe de presse (Prisma, et bientôt Le JDD et Paris Match, du groupe Lagardère), de radio (Europe 1, également chez Lagardère), de télévision (Canal+), de cinéma et d’édition qui, de toute évidence avait décidé de livrer des vérités alternatives sur son propre compte.Interrogé sur la nature de ses intentions à la tête de son groupe, le presque septuagénaire, en costume gris perle, s’est défendu de toute entreprise politique ou idéologique. Se présentant comme un « démocrate-chrétien », attaché à la liberté d’expression – au point de citer la phrase sempiternellement prêtée à Voltaire (« Je ne suis pas d’accord avec vous, mais je me battrai jusqu’à ma mort pour que vous ayez le droit de le dire ») pour revendiquer l’accueil réservé par CNews à Eric Zemmour, il a également démenti le fait que celle-ci soit une chaîne d’opinion. « Ça n’a pas d’intérêt », a-t-il assuré, alors que les émissions accueillent surtout des chroniqueurs classés à droite, voire à l’extrême droite. »
Ma contribution :
Voltaire : « Je ne suis pas d’accord avec vous, mais je me battrai jusqu’à ma mort pour que vous ayez le droit de le dire. »
L’autre : Merci !
Un autre : C’est une belle formule, en effet. Mais, dites-moi, Voltaire, si ce qu’il dit et avec quoi vous ne serez certainement pas d’accord est de vous interdire de vous exprimer, voire de vous supprimer, vous battrez-vous jusqu’à votre mort ?