Que l’obligation de la vaccination n’ait pas été retenue signifie et rappelle que les divers vaccins ne sont pas des objets suffisamment connus pour éviter un refus d’obtempérer au nom du « principe de précaution » auquel son utilisation par le pouvoir politique confère pratiquement une force de loi.
Le passe sanitaire est un compromis dicté par la reconnaissance de la responsabilité de chacun – donc de sa liberté, dans la mesure où est reconnue la pandémie – mais qui se double d’un système de contrôle dont la charge revient en partie à ceux dont ce n’est pas la fonction.
C’est dans cette confusion que s’engouffrent ceux qui manifestent pour refuser le vaccin et/ou le passe sanitaire, au nom de la liberté.
Ce refus revient à dire
1° que chacun fait comme il l’entend, sans restrictions de fréquentations, avec les seuls gestes barrières (et encore),
2° qu’en regard des impératifs de la vie sociale, le vaccin n’a pas d’importance,
3° soit que la pandémie n’existe pas soit que nous ne disposons d’aucun moyen de lutte contre elle, ce qui revient au même,
4° compte tenu du caractère dangereux avéré des mutations présentes et à venir du virus, et au-delà même de la question de l’efficacité des vaccins, que les cadres structurants de la société sont implicitement désormais envisagés dans une perspective d’effondrement, au premier rang desquels le pouvoir politique, supposé sans prise sur un élément vivant destructeur.
L’enjeu, ultime, essentiel, est là.
Question de choix.