La religieuse de Pontcallec (suite)

Le Monde (papier) du 24.06. 2021 publie dans sa page Idées, une intervention de François Sureau, avocat et membre de l’Académie Française, destinée au Pape.

Extraits :

« A propos de mère Marie Ferréol, c’est à une succession de problèmes essentiels que l’esprit le moins prévenu se trouve confronté : le statut de la femme dans l’Eglise catholique, le respect par les institutions de cette même Eglise des droits de la personne, et son crédit moral pour finir. (…)

Quand bien même on serait philosophiquement ou religieusement étranger au christianisme, il se pourrait qu’on fût toujours sensible à sa compassion pour les persécutés. Le sera-t-on encore si cette Eglise tolère en son sein des persécutions, même moins importantes que celles qu’elle dénonce à travers le monde ? (…)

Si l’esprit passe avant la loi, l’amour avant la règle, on admettra difficilement qu’il en aille différemment au sein même de l’institution qui prétend énoncer ces idées libératrices. Imagine-t-on un instant le divin maître condamner sans savoir, ou même sans interroger ? (…) »

Ma contribution :

La question posée par la nature de l’argumentaire de cette intervention/plaidoirie  est celle de la référence, tenace, inconsciente ( ?) aux représentations de l’église historique quand elle incarnait la vérité en dehors de laquelle il n’y avait pas de salut. L’invocation du statut de la femme est de l’ordre soit de la naïveté soit de l’incantation – j’exclus l’humour. Même remarque à propos de celle de l’amour. F. Sureau a sans doute oublié que la préoccupation exclusive de l’autorité ecclésiastique a toujours été et est encore celle du salut de l’âme (ne pas confondre avec le corps) pour lequel tous les moyens ont été et sont donc encore, apparemment, bons. Quoi qu’il en coûte au corps.  Cette religieuse est une femme, comparativement à l’homme, la femme n’est pour le Créateur et la hiérarchie ecclésiastique qu’une partie seconde de l’homme, et chacun sait que c’est dans les détails que se dissimule le diable qui n’aime rien tant que la femme, à son corps défendant.  

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