Ma boulangère et les bitcoins… et une réponse

« Le cours du bitcoin plonge sous les 40 000 dollars après la mise au ban des cryptomonnaies par la Chine. Les autorités chinoises ont interdit aux institutions financières du pays de proposer à leurs clients des services liés aux cryptomonnaies. Le bitcoin a chuté mercredi, frôlant un temps les 30 000 dollars, son niveau de janvier. » (A la Une du Monde – 20.05.2021) 

Quelques extraits d’explications fournies par des contributeurs :

« Concernant la décentralisation, il me semble qu’en pratique il y a 4 ou 5 mining pools qui concentrent l’essentiel de l’activité des mineurs, non ? Alors certes, les mineurs peuvent quitter leur pool s’il menace d’atteindre les 51% (exemple de Grash io, il a quelques années), mais ça me fait quand même relativiser l’idéal de décentralisation du bitcoin… »

« La blockchain Bitcoin a atteint un taille critique rendant impossible une attaque à 51% Mais admettons que ce soit possible, quel serait l’intérêt des mineurs à réussir à falsifier la blockchain ? »

« Chaque bloc d’une blockchain contient un id calculé à partir du contenu du bloc précédent. Une modification d’un bloc entrainera donc la modification de tous les blocs précédents (pour que cela reste cohérent) sur 51% des serveurs. »

Ma contribution.

C’est un Candide qui ouvre de grands yeux – sans parler des oreilles –  en découvrant le vocabulaire des explications fournies (impressionnantes) par certains contributeurs. Dans un premier temps, je me dis que le langage financier n’est pas exactement celui de la vraie vie, dans un deuxième, que c’est également vrai pour le langage de la mécanique-auto (quoique aujourd’hui, la mécanique-auto…) ou de la médecine (surtout si on ignore le grec).  D’où cette question de pure métaphysique : c’est quoi, le langage de la vraie vie ? Ce qui équivaut à : c’est quoi la vraie vie ?  Proust, que je lis à mes moments perdus pour tenter de m’y retrouver, assure que c’est la littérature. Tenez, du côté de chez ma boulangère, oui, eh bien, je comprends ce qu’elle me dit sans recourir au dictionnaire, et le pain qu’elle vend – oui, sous toutes ses formes, non, inutile d’insister – fait quand même partie de la vraie vie, non ? Faut-il préciser qu’elle n’a pas de bitcoins, elle, mais des écus ?

Une réponse :

« Votre question/réflexion est essentielle. Le rêve des hommes et la promesse de certains depuis deux siècles, c’est la technologie au service de l’humain. La réalité de nos sociétés, c’est, au moins autant, l’humain au service de la technologie. Telle la fourmi et ses 250000 neurones, l’humain construit pièce par pièce son environnement numérique et industriel. Proust ne pèse rien face au monstre qu’on appelle sciences et technologie, agissant à l’asservissement de l’humain autant qu’à son service. Il restera quoi, après les réseaux sociaux et le commerce en ligne ? Un environnement minimaliste, piloté par les machines. Ce sera peut-être suffisant pour les générations futures, si elles survivent. »

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