« L’alliance entre la droite et les macronistes en région PACA divise Les Républicains. Si LR a immédiatement retiré son investiture à Renaud Muselier, l’annonce d’une liste commune avec LRM en Provence-Alpes-Côte d’Azur aggrave les tensions au sein du parti, pris en étau entre LRM et le RN en vue de 2022. » (A la Une du Monde – 03.05.2021)
Extrait : « Dans un communiqué publié dimanche après-midi, LR a immédiatement retiré son investiture à Renaud Muselier. Une réponse ferme que beaucoup attendaient. « La peur de perdre des uns, ajoutée au cynisme des autres, n’a jamais fondé une ligne politique. Le premier tour doit être celui de la clarté et de la fidélité à ses convictions, ses engagements et ses alliés naturels », écrit ainsi Christian Jacob, le patron du parti, qui a toujours précisé ne pas vouloir d’alliance avec le mouvement présidentiel au premier tour. (…) Xavier Bertrand, candidat (LR) à sa propre succession dans Les Hauts-de-France est convaincu que cette alliance ne ferait que renforcer l’extrême droite, dont le candidat Thierry Mariani est un ancien ministre de Nicolas Sarkozy. « Chers militants, élus et sympathisants LR, allez-vous laisser Emmanuel Macron présider votre commission d’investiture ? Venez travailler avec nous et défendre vos convictions à nos côtés, autour de Thierry Mariani, Jean-Paul Garraud et de La Droite populaire [mouvement fondé par Thierry Mariani] », a d’ailleurs tweeté le vice-président du Rassemblement national, Jordan Bardella. »
Ma contribution.
L’alliance locale LR-LREM – en deçà des calculs – est un moment du processus politique général commencé à la fin des années 80 et dont l’élection de 2017 a été un moment majeur : les critères historiques de distinction politique ne fonctionnent plus parce que l’idée-même d’une alternative (attirante ou repoussante, peu importe) au capitalisme n’existe plus. C’est à mon sens la cause de la crise existentielle que nous vivons (+ climat + virus). Nous sommes donc en face du choix suivant : soit la politique gestionnaire du système (sans différences essentielles entre LR et LREM) avec la recherche d’une alternative de gauche nécessairement « autre » (avec le paramètre de l’écologie qui ne peut pas être d’ordre politique partisan mais une exigence transversale) que celle du discours actuel (LFI, PS, PCF) désormais inadéquat, soit l’abandon du politique pour le passionnel (FN/RN). Autrement dit, le choix entre la gouvernance par la raison ou par les affects subis.