« Affaire Floyd : un jury de citoyens ordinaires et divers face à l’enjeu d’un procès symbolique. Le processus de sélection du jury, qui siégera au procès du policier accusé du meurtre de George Floyd, s’est achevé mardi 23 mars. Il a mis en lumière la difficulté du tribunal à identifier des citoyens capables d’occulter leurs convictions personnelles dans cette affaire connue de tous (…) Il reviendra à 9 femmes et 6 hommes – 9 Blancs, 4 Noirs, 2 métisses de tous âges – de déterminer la culpabilité ou non de l’accusé. Alors que la population de la ville est aux deux-tiers blanche, la diversité ethnique du jury n’est pas anodine dans une affaire marquée par les questions raciales dans la police et le système judiciaire. » (A la Une du Monde – 25.03.2021)
Une réaction :
« Quatre noirs dans ce jury, n’est-ce pas une très forte surreprésentation au regard des 12% d’afro-américains dans la démographie américaine ? La tyrannie des minorités conduit à réinventer de toute pièce la visibilité sociale, y compris dans cette société en miniature qu’est un jury. »
Ma réponse, qui n’est pas sans quelque provocation :
Voulez-vous dire que le vote d’un juré noir sera prioritairement déterminé par la couleur de sa peau ? Donc pour la culpabilité du policier ? Les métis aussi ? Si c’est bien cela, étendez-vous l’argument aux blancs qui voteront contre parce qu’ils sont blancs ? Ce qui revient à dire que la non culpabilité est acquise d’avance ? Ou que les non-noirs sont plus à même d’être objectifs que les gens de couleurs ? Si vous avez raison (l’appartenance à une « catégorie » primerait sur l’analyse et le jugement), cela signifie-t-il qu’il y a effectivement un problème « racial » aux USA qui expliquerait pour une part le mouvement woke ? Est-ce bien cette analyse qui sous-tend votre remarque ?