« La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche est critiquée jusqu’au sein de la majorité pour s’être trompée de priorité en demandant au CNRS une enquête sur « l’islamo-gauchisme » à l’université. » (A la Une du Monde – 18.02.2021)
Extraits de contributions :
« Qu’importent les mots. Il existe bel et bien une sorte de collision tacite entre l’ultragauche et l’islamisme. Tous deux prétendent défendre les « dominés ». Mais en réalité tous deux ne cherchent qu’à radicaliser les positions afin de fragiliser nos sociétés. Aucun besoin du CNRS pour le percevoir. »
« Il n’y a peut-être pas de réalité scientifique, mais tout le monde a compris qui est visé par cette prétendue fiction et de quoi il s’agit. Demandez donc à Mélenchon ce qu’il en pense, avec qui il a défilé et quels étaient les slogans. »
« Schématiquement, les islamo-gauchistes pensent qu’une alliance entre opprimés est la seule alternative au fascisme. Cependant, cela reste marginal et bancal, car l’islam a lui aussi son fascisme : l’islamisme. Et il gagne du terrain. »
« Le soutien du gauchisme à l’islamisme perçu comme révolutionnaire était alors naturel. Il s’est transposé depuis, sur notre territoire, en tentative de captation de la révolte des banlieues en lieu et place de l’ouvrière. Le nier confine au négationnisme. »
Ma contribution
Je suis favorable à l’ouverture d’enquêtes,
– sur le désarroi planétaire qui conduit certains à commettre des attentats où ils risquent de laisser eux-mêmes leur vie quand leur suicide n’est pas programmé,
– sur le recours aux religions, en particulier à l’islam, ainsi qu’aux théories racistes, suprématistes, pour les justifier,
– sur la tendance à la seule dénonciation en boucle des dysfonctionnements du système capitaliste, désormais hégémonique,
– sur ce qui pousse à fournir des solutions à la fois simples et extrêmes aux problèmes posés par les inégalités, les injustices, si c’est bien cela qu’on appelle gauchisme,
– sur l’hypothèse que l’enquête universitaire demandée serait le signe de la peur du débat sur les objets énoncés ci-dessus,
– enfin, sur le rapport entre ces objets, la dépression actuelle (replis nationalistes, populisme) la menace climatique et l’absence de rechange du système capitaliste.