« Plusieurs messages sur les réseaux sociaux s’indignent que le Sénat rende légal un acte sexuel à partir de cet âge. Mais le texte consiste au contraire à durcir la législation existante » (A la Une du Monde du 30.01.2021)
Quelques contributions :
« Encore des interdits ! Quelle dictature marcroniste ! On a plus de liberté dans ce pays, allons manifester pour empêcher cette loi liberticide de passer ! » [ A lire au premier ou au second degré ? Je privilégie le second… ]
« Il n’en demeure pas moins que ce seuil de 13 ans est moralement parfaitement inacceptable. »
« Pénétrer une gamine ou un gamin de 13,5 ans reste un crime me semble-t-il. »
« Quand j’étais lycéens et que je voyais des gars de 19 ans avec des filles de 15, franchement, c’était des pauvres types. A 19 ans on s’intéresse au gens de son âge, pas à des gens plus jeunes de 3 ou 4 ans. »
« Tous les articles du Monde sur l’inceste et les affaires poussent sans cesse à médiatiser ces histoires de fesses pour vendre du papier. Je ne sais ce que font les autres médias mais ça devient pénible et contra productif. Et si les 2 partenaires ont moins de 13 ans que dit la loi ? »
La mienne :
Consentir, littéralement, c’est « éprouver avec (quelqu’un) » (corps/sens), puis être d’accord (esprit/pensée). Sur quelle typologie de critères s’appuyer pour déterminer l’âge à partir duquel consentir est pertinent ? Aujourd’hui la société décide 13 et non 14 pour la sexualité. Le choix relève non de critères « objectifs » mais d’une éthique sociale. Comme pour la détermination de la limite de l’IVG (12ème et non 13ème semaine). A un moment donné, la société « décide que ». D’où les controverses (critères moraux, religieux…) et les variations législatives possibles.
Question : le consentement impossible jusqu’à 13 ans s’applique-t-il seulement à la sexualité ou aux injonctions de l’éducation (goûts, types d’activité, relations…) ?