Une fenêtre ouverte sur les infinis

Françoise Combes, est une astrophysicienne  titulaire de la chaire « Galaxies et cosmologie » au Collège de France. Elle était invitée à la Grande Table des Idées (13 h 00 > 13 h.30) le 28.11.2021.

En ce temps de confinements passés et à venir, elle a pendant une demi-heure ouvert la fenêtre des infinis grands et petits. A la différence de Pascal, rien de sombre ou tragique dans son discours ni sa voix, mais la lumière. Une lumière aussi éblouissante que véloce. Vous vous rappelez ? 300000kms à la seconde, ou si vous préférez, 9461 milliards de kms en une année, dite année-lumière.  C’est magique.  Tenez, juste avant l’émission, j’avais parcouru  sur ma bicyclette une petite trentaine de kilomètres en une heure et demie (ben oui, ça monte, par chez moi). Je viens de vérifier avec ma calculette : pendant ce temps, la lumière en avait parcouru environ un milliard et demi. Il est vrai qu’il n’y a pas de dénivelé dans l’espace.

La magie, ça doit tenir au rapport avec ce dont nous sommes capables et  ce que nous sommes.

Pendant les trente minutes de l’émission, Françoise Combes nous a fait voyager aux confins de l’univers – confins d’origine, s’entend – et rappelé avec cette même voix paisible et souriante combien notre planète est petite, toute petite.

Toujours le rapport.

Nous – je parle de la Terre – sommes situés non pas au centre de notre galaxie, comme on le croyait encore il y a un siècle, mais au bord. La Voie Lactée, c’est elle,  contient… Vous vous rappelez ? Non ? 200 milliards d’étoiles semblables à notre soleil… C’est tout simple, vous prenez le soleil et vous le multipliez par 200 milliards.  

A propos, la Voie est lactée (le mot vient du latin) parce qu’une déesse aurait laissé échapper le lait de son sein… Lactée et galaxie (lui vient du grec gala : lait) nous rappellent l’importance de la femme/mère dans la mythologie.

On pensait aussi que notre galaxie était la seule, avec, tout autour, ce qu’on appelait des nébuleuses. Ce sont en réalité des galaxies, avec leurs milliards de soleils. Et en plus, elles s’éloignent à la vitesse de la lumière.  Andromède par exemple. Elle est située à 2 millions et demi d’années-lumière de chez nous… Ce qui veut dire que la lumière qu’on reçoit n’est pas celle d’Andromède de l’instant où on la reçoit mais d’Andromède il y a 2 millions et demi d’années… Et la lumière reçue d’une galaxie qui est à 10 milliards d’années-lumière, est celle de sa jeunesse. On remonte ainsi  jusqu’au big bang.

Ça aussi, c’est magique. Ce n’est pas qu’il y avait rien, non, mais de l’énergie,  d’une densité telle que tout… enfin tout ce qui constituait cette énergie, a explosé.

Nous sommes le produit d’une explosion.

Françoise Combes a évoqué, à la fin, la coopération des pays pour la construction d’un immense télescope. Une coopération sans compétition puisque tous donnent pour un outil commun.

Un commun pour un savoir commun…

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