Une réponse à ma contribution (article précédent)…
« Vous oubliez l’essentiel: SECRET et MENSONGE, principes de base de la mentalité soviétique, puis poutinienne. Quel rapport entre les palais de Gelendjik et de Versailles ? Points communs ; mégalomanie et/ou inscription dans la mythologie, mais différences énormes: 1. Secret. Poutine s’est fait construire son palais dans le plus grand secret, alors qu’en France, c’est tout le contraire, Versailles est un lieu fréquenté par des milliers de courtisans, où l’on intrigue, on échange, on s’amuse. C’est un lieu de sociabilité, certes scandaleux à cause de la misère du peuple, mais un lieu vivant. 2. Mensonge. Le pouvoir nie tout en bloc, à son habitude. Déjà, du temps des Soviets, Katyn, ce n’était pas eux. De nos jours, le fameux palais de Gelenjik, ce n’est pas celui de Poutine, soutient le pouvoir russe, comme si l’inexistence certaine d’un titre de propriété portant le nom de « Vova1er » prouvait quoi que ce soit. Poutine se vautre dans son luxe de pacotille en petit comité. Pathétique. »
… et ma réponse:
« Est-ce que le secret/mensonge d’aujourd’hui ne serait pas l’équivalent du secret/ignorance de jadis ? Et est-ce qu’il ne fait pas partie de la mythologie ordinaire qui enveloppe le pouvoir ?
Ce que nous ignorons, c’est la proportion de Russes qui n’ont plus besoin de cette mythologie qui contient des éléments rassurants, en particulier dans ce moment de grande incertitude.
La démesure d’un tel palais – le seul fait qu’il ait pu être envisagé puis construit dans de telles conditions de secret, très relatif à cause des réseaux – signifie soit une inconscience de V.Poutine (mégalomanie) soit au contraire une bonne connaissance politique de ses « sujets ».
A. Navalny a apparemment choisi la première proposition de l’alternative. »
Malgré l’ampleur des manifestations hier (et du courage des manifestants !) Poutine a malheureusement une bonne connaissance de ses sujets. Lesquels ne sont jamais vraiment sortis de l’état de servage. Nalvalny n’a le soutien pour l’instant que d’une minorité. Peut-être qu’une longue peine de prison pourrait renverser la tendance mais on peut en douter. Les énormes manifestations contre Lukachenko en Biélorussie en sont un exemple.
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Merci. Tant que n’est pas atteint un seuil de mobilisation et de violences subies susceptibles de faire douter des éléments de la police et de l’armée, la probabilité est faible. (cf. la Tunisie) Et puis, la corruption n’est peut-être pas un thème de lutte suffisant.
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