« Jean-Baptiste Rambla a été condamné à la perpétuité pour le meurtre de Cintia Lunimbu » (Le Monde du 18/12/2020)
Quelques extraits des contributions publiées à la suite de l’article qui rend compte du procès :
« Pourquoi a-t-il tué deux femmes, et pas deux hommes ? S’il se sent victime, ça devrait être victime d’hommes : le romancier et le cinéaste qui se sont emparés du meurtre de sa sœur. Cocaïne ou pas, c’est plus facile de tuer une femme qu’un homme potentiellement plus costaud que lui. »
« C’est bien de douter mais là vous allez trop loin. Quand l’auteur d’un crime gratuit d’une violence extraordinaire dit qu’il a pris de la cocaïne, vous pouvez le croire. D’autant plus que comme vous le dites et ainsi que je le suggère à mon premier commentaire, cela n’exonère de rien et la peine est la même. »
« Son enfance l’a plongé dans le meurtre gratuit, la facilité à tuer une femme quand on sait s’y prendre. Un truc qui l’a sans doute hanté et explique son comportement. Mais la société ne peut pas laisser un meurtrier au bon soin des médecins. La justice n’est vêtue de blanc que dans les dictatures. »
La mienne :
« Un certain nombre de commentaires parlent de « crime gratuit », comme si cela allait de soi. Mais un crime est-il jamais gratuit ? Vu de l’extérieur il peut sembler l’être, oui, selon les critères habituels de pouvoir, de jalousie, d’argent… Mais du point de vue de celui qui le commet, n’y-a-t-il pas nécessairement un « intérêt » ? Cet homme (cf. contribution dans la discussion précédente) a été confronté à 6 ans à une double négation (et il a tué deux fois sans rien faire pour échapper à la police et à la justice… comme s’il savait ce qu’il faut pour obtenir la perpétuité) liée à l’enlèvement et à l’assassinat de sa sœur. Il ne s’agit en rien d’excuser, mais de tenter de comprendre un traumatisme aussi profond que celui que provoquèrent ces deux négations et regarder comment il a été diagnostiqué et pris en charge.
L’humanité, c’est ça. »