Dans le Brief informatique du Monde de ce jour (18 août) : pendant l’année 2019, 146 femmes ont été tuées par leur conjoint (25 de plus qu’en 2018), 27 hommes par leur conjointe.
La difficulté de vivre ensemble.
Dans mon adolescence lycéenne, j’ai fait quelques retraites chez les trappistes. Une petite semaine chaque fois. Avant les vacances de Pâques, l’aumônier du lycée (un lycée public) – il donnait ses « cours » dans une salle du lycée, la messe était célébrée dans une chapelle située à l’intérieur de l’établissement, la communion solennelle réunissait une bonne centaine d’élèves de 6ème – emmenait ceux qui le souhaitaient à la trappe de N-D des Dombes, au nord de Lyon.
Une fois, il nous fut proposé de rencontrer l’abbé pour lui soumettre les questions que pouvait nous poser la vie monastique, telle que nous nous la représentions.
Je m’étais imaginé que le plus pénible de cette vie était le silence, la solitude, la chasteté, l’obéissance…
J’avais donc posé la question qui était aussi celle de mes camarades.
L’abbé avait beaucoup surpris en répondant que cela n’était rien. Non, le plus difficile était les « détails » de la vie quotidienne dans un espace confiné.
Par exemple, le bruit que faisait tel ou tel en mangeant. Un geste. Un tic. Une manie.
Et il avait-il ajouté en souriant que cela pouvait devenir insupportable au point de susciter des envies de meurtre.