Le contributeur anonyme (pseudo : Peps72) répond vingt minutes après la publication de mon texte :
« S’il n’y avait eu qu’une ou deux expériences communistes malheureuses, on pourrait encore se dire qu’il existe un « bon communisme », mais avec la vingtaine d’expériences communistes différentes (et toutes désastreuses) sur 3 continents différents, la simple observation des faits force à constater que le communisme est structurellement totalitaire. Et au-delà du constat déductif et statistique qui est accablant, c’est la nature même de l’idée communiste et son dogme central de la collectivisation des biens de production qui conduit inéluctablement au totalitarisme, car tout comme il faut séparer les pouvoirs politiques (exécutif, législatif, judicaire) il faut également s’assurer que l’Etat bureaucratique ne dépasse pas un certain poids dans la société et le système économique, car sinon cet Etat a trop de poids et de pouvoir, et écrase toutes les libertés individuelles, ce qui est toujours le cas avec la collectivisation des moyens de production. Réfléchissez-y… »
J’envoie cette nouvelle réponse :
Votre réponse souligne à nouveau l’échec des expériences dont vous remarquerez qu’elles sont toutes fondées sur la même analyse (marxiste), mais n’aborde pas la question de fond : d’où vient cette idée de « communisme » déjà d’actualité chez Platon, entre autres ? La collectivisation des biens de production n’est qu’un moyen et un moyen moderne. Qu’est-ce qui, dans l’homme, produit cette idée, puis le conduit à imaginer ce moyen illusoire de la réaliser ? Je pose ma question autrement : ne pouvez-vous oublier un instant les expériences du 20ème siècle pour aborder la problématique du « commun constant de l’humanité » ? Autrement dit encore, examiner si ces expériences, centrées sur la collectivisation, ne dérivent pas d’une analyse tronquée, erronée – celle de Marx – de ce « commun » ? Ou encore : comment expliquez-vous l’insatisfaction humaine qui, à la différence des animaux, conduit les hommes à vouloir toujours et encore améliorer, changer la société, sans y parvenir ?
…
Il y a maintenant plus d’une heure que ma réponse a été publiée. Elle restera vraisemblablement sans suite pour un motif sans relation avec les limites imposées par le journal – j’ai vérifié, Peps72 dispose encore d’une réponse possible – mais avec ce que je pense être la peur d’aller voir ce qu’il y a derrière les symptômes. Je souhaite me tromper.