Il y a frustration quand la prestation ne correspond pas à l’objet du jeu de football et dont le signe le plus manifeste est le comportement qui consiste à envoyer le ballon latéralement et/ou derrière dans des échanges à deux ou à trois, répétés et stériles. Je ne parle pas d’un moment d’une tactique qui consiste à attirer l’adversaire, mais bien d’un comportement constant, remarquable notamment dans le jeu des Français.
L’enjeu du foot, repérable à l’hystérie quasiment orgasmique des spectateurs et des joueurs quand un but est marqué, suffit à indiquer de quelle métaphore il s’agit. Autrement dit, ce qui est attendu est essentiellement une tension vers la cage/réceptacle adverse dans laquelle il faut propulser l’objet rond du désir pour un plaisir d’autant plus fort que le tir (« frappe » est inadéquate) est tendu et puissant.
La frustration vient non de la défaite – elle peut ne pas être négative – mais de l’impuissance.