Le 1er juillet 1766, le chevalier de la Barre avait un peu plus de vingt ans.
Ce jour-là, à Abbeville, il fut soumis à la question (torture) puis décapité avant que son corps ne soit brûlé en même temps que le Dictionnaire philosophique de Voltaire. Le jugement du 28 février rendu par les juges d’Abbeville avait été confirmé par la Grand-Chambre du Parlement (tribunal) de Paris.
Son crime : « convaincu d’avoir passé à vingt-cinq pas d’une procession sans ôter son chapeau qu’il avait sur sa tête, sans se mettre à genoux, d’avoir chanté une chanson impie, d’avoir rendu le respect à des livres infâmes au nombre desquels se trouvait le dictionnaire philosophique du sieur Voltaire ».
Pour des calculs politiciens et religieux Louis XV avait refusé sa grâce.
Le 14 juin 2020, à Toronto, Sarah Hegazy, une jeune Egyptienne d’une trentaine d’années s’est suicidée.
Elle avait été arrêtée en 2017 au Caire au motif qu’elle avait révélé son homosexualité, abandonné le salafisme pour des idées révolutionnaires et se montrait sans voile. Elle fut emprisonnée et torturée. Pour éviter une lourde condamnation, elle avait accepté l’exil au Canada.
Elle n’a pas supporté le rejet de sa famille (hors sa mère qui mourut peu après), d’une partie de sa communauté, ni les conséquences des tortures subies pendant sa détention, en particulier les sévices sexuels.
Pour des calculs politiciens et religieux, le maréchal Sissi fit arrêter Sarah Hegazy dont le crime aurait été de donner des arguments aux intégristes musulmans… si elle n’avait pas été arrêtée.