Le chauffeur de bus Philippe Monguillot est mort à Bayonne des suites de l’agression dont il a été victime.
« Cet acte odieux et lâche ne doit pas rester impuni. » (Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur)
« La Justice punira les auteurs de ce crime abject. » (Jean Castex, premier ministre)
Ces deux phrases extraites de déclarations officielles méritent amplement notre attention.
La première, d’abord parce qu’elle révèle heureusement les deux caractéristiques essentielles de cet acte. Certains esprits distraits, rêveurs, auraient en effet pu penser que ce crime était aimable et courageux. Eh bien, non, il n’est ni l’un ni l’autre !
Ensuite parce qu’elle est une injonction salutaire en ce sens qu’elle secoue, agite, réveille les mêmes esprits, ou d’autres, qui auraient encore pu penser que des meurtriers de chauffeur de bus pouvaient ne pas être jugés et condamnés. Mais oui ! C’est bien ce que signifie « ne doit pas rester impuni ». Eh bien non ! Le ministre leur coupe l’herbe sous le pied !
Le premier ministre, lui, est nettement plus directif et incisif puisqu’il n’utilise pas la négation et que le verbe est au futur. Et puis, la majuscule de Justice, hein ! Mais c’est parce qu’il est premier ministre et qu’il a plus d’autorité, de force et de pouvoir qu’un simple ministre. C’est la hiérarchie, c’est normal.
L’un et l’autre se rejoignent dans la mise en garde : G. Darmanin contre la tentation forte d’aimer l’acte, J. Castex de le trouver noble.
Merci à l’un et à l’autre.