Dix-sept livres jusqu’ici.
Le premier fut un essai publié en 1999 chez L’Harmattan qui a accepté d’emblée le manuscrit. Cinq cents exemplaires ont été vendus.
J’ai envoyé les deux ou trois manuscrits suivants aux maisons d’édition qui ont pignon sur rue. Quand elles ont répondu, ce fut, à deux ou trois exceptions près, par un simple mot de refus passe-partout.
J’avais fait lire ces manuscrits à plusieurs personnes qui m’avaient dit les trouver intéressants.
Edilivre, né en 2000, m’a proposé de m’éditer. Ce n’est pas vraiment un éditeur dans la mesure où il n’a pas de « ligne éditoriale », où il ne s’occupe pas de diffusion et n’a pas de stock. Il édite gratuitement pour autant qu’on n’ait pas recours à des services de correction et qu’on se contente d’une couverture en noir et blanc. Françoise, mon épouse, professeur de lettres elle aussi, est une lectrice précieuse pour détecter les fautes et les coquilles et je n’attache aucune importance à la couverture.
Les livres peuvent être commandés directement chez Edilivre ou chez n’importe quel libraire.
Chez L’Harmattan
– L’enseignement en milieu hospitalier ou La leucémie et le complément d’objet direct : Après avoir enseigné les lettres pendant une vingtaine d’années dans des lycées traditionnels, l’auteur de cet ouvrage assure depuis 1988, une partie de son service de professeur dans des services de pédiatrie des hôpitaux de Lyon.
En dix ans, il a rencontré au pied du lit plus centaines d’élèves hospitalisés pour des pathologies diverses.
Il nous livre ici non seulement une analyse éclairante des systèmes scolaires (notamment la relation pédagogique) et hospitalier (entre autres, la relation de soins), mais une problématique constituée des nombreuses questions que soulève la collaboration entre l’Education Nationale et l’institution hospitalière.
Cet essai s’adresse à un public large, bien au-delà des professionnels de la médecine et de l’enseignement.
Il intéressera tous ceux qui sont préoccupés par la question du sens.
(quatrième de couverture)
Chez Edilivre
>> essais :
– La grammaire en questions : il ne s’agit pas d’un manuel de grammaire, mais du regard critique que m’a conduit à porter sur son enseignement le constat alarmant que j’ai pu faire dans les services de pédiatrie.
Extrait : « Compte tenu de leur nombre et de la diversité de leurs origines, les élèves hospitalisés que j’ai rencontrés pendant ces douze années ne peuvent pas être considérés comme des exceptions ; ils donnent une image sans doute assez juste de la manière dont est reçu et perçu en général l’apprentissage de la grammaire.
Ils abordaient l’analyse armés d’une panoplie de questions (qui est-ce qui ? quoi ? à quoi ? comment ? pourquoi ? de qui ? de quoi ? etc.) qu’ils lançaient machinalement sans se préoccuper du sens de la phrase qu’ils avaient sous les yeux. Les réponses qu’elles leur fournissaient étaient parfois justes, parfois fausses, ce qui accentuait leur incompréhension. »
– La note fondamentale et les harmoniques : Dans la table des matières : Croire (matérialisme, postulat chrétien, postulat communiste…), Savoir (le complexe de Pascal, savoir de la pollution et pollution du savoir, Dom Juan, athéisme…) Philosophie et révolution (theos et atheos, avoir et être, différence entre nazisme et communisme, Marx…)
Extrait : « Les problématiques, qui seules reconnaissent et acceptent les angoisses, sont seules capables de faire résonner les harmoniques de notre pensée, de faire sentir les relations vibratoires des idées et de révéler les entrelacements qui constituent la complexité humaine dont cet essai n’est qu’une illustration. Elles sont analogues aux harmoniques produites par le musicien et sans lesquelles la musique, réduite à la simple émission de sons fondamentaux, serait considérablement appauvrie. »
– Le scénario : tentative d’analyse d’une vie.
Quatrième de couverture : « Malgré nos différences d’apparence qui ne sont jamais que superficielles et insignifiantes, nous sommes tous pareillement fabriqués : nous sommes constitués du même type de variables et de paramètres, des mêmes strates, nous disposons des mêmes outils pour les appréhender et les organiser de manière originale. Si notre rapport avec la part de déterminisme qui nous constitue est lui aussi forcément singulier, la conscience obligée que nous avons de notre fin nous conduit nécessairement, après la brève période épique de notre petite enfance, à construire un discours de nature philosophique (il a pour objet le sens d’une vie que nous savons limitée), plus ou moins élaboré, riche ou misérable, qui détermine le champ de notre liberté et de notre responsabilité.
C’est un exemple de ce discours que je propose ici »
>> romans :
– Reconstruction : roman autobiographique.
« Ce roman se présente sous la forme d’une autobiographie. Son titre souligne la caractéristique de ce genre d’œuvre : une reconstruction. Vouloir distinguer ce qui est vrai de ce qui est imaginaire, s’interroger sur les ressemblances et les différences entre l’auteur et le narrateur est sans intérêt. Le narrateur est né à la fin de la dernière guerre, comme l’auteur. Après la mort de son père, le narrateur refait vivre les personnes et recompose les événements d’une partie importante de sa vie. « A quoi bon ? » lui a demandé l’auteur. « Peut-être n’est-ce pas une bonne question » lui a répondu le narrateur. » (quatrième de couverture)
– Fin de vacances : Dix jours avant la rentrée scolaire, trois enfants découvrent les aspects insoupçonnés, parfois redoutables, d’un monde très différent de celui de leurs jeux. La vérité et le mensonge, le courage et la peur, les relations de puissance et d’amitié, les contradictions de soi, les désirs et les interdits… Telles sont quelques unes des questions auxquelles ils sont confrontés et dont ils découvrent peu à peu la complexité. Pourront-ils être heureux ?
– Triptyque en quatre parties : deux critiques de lecteurs :
« En trois mouvements littéraires, du pastiche de Proust à l’exploitation du genre policier, à travers leurres, mirages, enchâssements, le « Triptyque » de Jean-Pierre Peyrard se révèle être une œuvre romanesque étourdissante qui, par-delà la volonté de nous égarer dans un univers aux frontières constamment redéfinies, interroge ce qu’est l’essence de l’écriture. C’est-à-dire cet art de faire du vrai avec si peu, de construire du plausible avec des lettres, de bâtir des chimères avec de l’encre… Plus qu’une étonnante mise en abyme, une formidable approche biaisée du travail de création littéraire. »
« Merci pour ce Triptyque, qui m’a plu. C’est fort bien ficelé. On croit d’abord, avec « Le Roman de la marquise », qu’on a affaire à un récit très savant et très drôle, en forme de pastiche (la marquise qui ne sort pas à cinq heures) et on regrette presque, au chapitre suivant, de découvrir qu’il s’agit d’un manuscrit, mais le plaisir se redouble, du fait de l’enquête, qui se duplique à son tour. On est impressionné par votre talent à nouer et dénouer ces intrigues successives (où l’on voit apparaître, fugitivement, Walkowski), bref, je trouve que c’est un régal et pourtant je suis, depuis quelques années, assez allergique aux complications littéraires, « roman dans le roman », intrigues gigognes, etc. »
– La tectonique des plaques : Le personnage principal vient d’apprendre qu’il souffre d’un mélanome et qu’il ne lui reste que quelques mois. Il décide de ne rien changer à sa vie et demande de l’aide à un médecin pour choisir le moment de sa mort.
– La cale de plomb : Un homme atteint d’un handicap tente de l’utiliser comme un atout…
« Pendant le trajet vers ma cellule après la prise d’écrou, le surveillant, un grand Noir à la carrure imposante qui avait approximativement le même âge que moi, m’a annoncé que je devrais me rendre dans la cour pour la promenade dès que j’aurais déposé mes affaires.
Je n’avais pas la moindre envie de me promener, mais une injonction pénitentiaire ne constitue pas un objet de discussion, surtout quand on bénéficie d’un privilège d’autant plus singulier qu’il est inattendu. » (quatrième de couverture)
– 1972 : Ce fut l’année de la signature du programme commun entre les partis de gauche.
« En septembre 1970, Paul Charpier vient d’être élu secrétaire de section du parti communiste.
(…) Il a été un de ces gauchistes vilipendés par le Parti et il n’a pas le sentiment de mythifier mai 68 dans le bilan qu’il en dresse. Si le système continue à fonctionner comme avant, les manifestations, les débats et les grèves ont provoqué ou accéléré la remise en cause de normes périmées et donné un peu d’air à une société asphyxiée et sclérosée. Seulement, tout le monde sait que le Parti n’est pas à l’avant-garde pour les problèmes dits « de société », comme la contraception, l’avortement, l’union libre – sans parler de l’homosexualité –, pour ne pas dire qu’il est même plutôt à la traîne. Et puis, il y a les acquis des négociations de Grenelle. Bref, Paul est convaincu que, même si elles ne sont pas toutes perceptibles deux ans après, les conséquences de ce mouvement social atypique seront importantes et durables. (…)
>> romans policiers : Les intrigues mettent en scène une équipe d’enquêteurs de la police judiciaire de Lyon sous la direction d’un commissaire d’origine polonaise, Pierre Walkowski.
– La première instruction : Lyon. Septembre 1977. Un jardinier du parc de la Tête d’Or découvre dans un taillis le corps d’un joggeur tué par balle. Dans la poche de son flottant, les policiers trouvent une petite feuille de papier quadrillé avec l’inscription « 1é »… Le juge chargé d’instruire l’affaire se nomme Albert Peyrusse-Montlaur. Il est originaire du Gers et vient à Lyon occuper son premier poste. Vingt ans auparavant, il est intervenu à la Cour d’assises où comparaissaient les meurtriers de ses parents pour demander aux jurés de ne pas les condamner à mort. Pierre Walkowski, le commissaire chargé de l’enquête avec lequel il va travailler est d’origine polonaise. Ses parents ont dû fuit leur pays au moment de l’invasion nazie. Son épouse est psychiatre à Bourg-en-Bresse. Ils ont deux fils jumeaux qui entrent en classe terminale. Le lendemain de son arrivée à Lyon, le juge est l’objet d’une étrange provocation…
– L’homme au stetson rouge* : Jusqu’où peut s’étendre le concept de légitime défense ? C’est une des questions que pose cette deuxième enquête du commissaire Walkowski. Au centre de l’histoire qui se déroule à Lyon, un homme coiffé d’un stetson rouge, une jeune fille, une libraire, le propriétaire d’une salle de cinéma d’art et d’essai, des proxénètes…
– Les écorchés * : extrait « Les quatre enfants bagarreurs ne s’étaient jamais séparés. Ils étaient devenus quatre adolescents rebelles, puis quatre adultes révoltés ; ni camarades, ni compagnons, ni révolutionnaires : révoltés. S’ils savaient ce qu’ils ne voulaient pas, ils ne savaient pas très bien ce qu’ils voulaient. Ils s’étaient baptisés « Les Nazes » par dérision du nazisme et aussi parce qu’ils étaient fatigués de ce monde »
– Le massacre des innocents : Samedi 1er janvier 2000 – 1 h 10 – Maternité de l’hôpital de la Croix-Rousse – Lyon.
« L’infirmière trouva la jeune maman de la chambre 2 assise sur son lit, l’air égaré, disant qu’on lui avait volé son bébé. Une dépression assez courante après un premier accouchement. Elle lui expliqua calmement une nouvelle fois pourquoi on l’avait installé dans la nursery pour la nuit, lui fit avaler un demi-comprimé et resta auprès d’elle le temps qu’elle se rendorme.
Au passage, elle entrouvrit la porte de la chambre 3. La jeune femme qui avait choisi d’allaiter malgré l’avis défavorable du médecin, avait éprouvé de vives douleurs aux seins en début de soirée. Elle dormait paisiblement, mais elle s’était découverte et l’infirmière entra pour remonter le drap. En même temps, elle jeta un coup d’œil dans le berceau. Le nouveau-né, couché sur le dos, lui parut étrangement pâle. Elle souleva la couette et plaqua sa main sur sa bouche pour ne pas hurler. »
– Un crime à Ganges : Article du Midi-Libre.
« Un crime à Ganges, tel est le titre du nouveau roman écrit par Jean-Pierre Peyrard, récemment installé dans notre région, et dont l’intrigue se déroule principalement à Ganges.
Professeur de lettres classiques, J-P Peyrard est l’auteur de treize ouvrages publiés chez L’Harmattan et Edilivre.
Quels que soient les thèmes abordés – la politique, l’enseignement, le pouvoir, la croyance, la mort, la révolte, la violence, le racisme, l’intolérance… – et le genre choisi – essai, roman, théâtre – l’auteur construit des problématiques dans l’intention de susciter un questionnement sur les énigmes que posent souvent les comportements humains.
L’intrigue policière, explique-t-il, offre l’avantage de mettre en scène des situations extrêmes qui permettent de faire prendre conscience de la complexité de nos choix et de nos décisions.
La cinquième enquête du commissaire Pierre Walkowski raconte une histoire qui se situe à la fin de l’année 2001 dans l’atmosphère particulière de la disparition des monnaies nationales et de l’arrivée de l’euro ; une période où s’accélère la cristallisation des peurs individuelles et collectives, et où s’élèvent des chants de sirènes qui les exploitent et les amplifient.
L’auteur indique que les événements qui constituent cette intrigue policière sont purement imaginaires, comme le sont les personnages dont l’auteur tient à préciser que certains d’entre eux – ceux qui attirent la sympathie – ont pu être en partie inspirés par des personnes connues ou avec lesquelles il a noué des relations amicales. »
– Les enfants de l’apocalypse : article du Midi-Libre.
« Jean-Pierre Peyrard publie actuellement Les enfants de l’apocalypse, sixième enquête du commissaire Walkowski. Comme la précédente (Un crime à Ganges), l’intrigue se déroule principalement à Lyon et dans notre région.
Le récit et le discours de ce roman concernent ce qui est appelé « terrorisme », un terme dont l’auteur pense qu’il ne rend pas bien compte de la complexité du problème.
– Si l’on considère le fait que des hommes et des femmes peuvent préparer avec le même soin et la même précision qu’un projet de vie, un projet de mort qui vise à massacrer des personnes sans défense et à se tuer eux-mêmes, « terrorisme » ressemble plus à une étiquette collée sur une énigme qu’à une explication du « plus rien à perdre » et du « no future » qui rendent possibles de tels actes.
Le roman met aussi en scène des personnages affectivement proches du commissaire et qui sont confrontés à leur fin de vie. Eux, ne parlent pas de « mort » mais de « départ ».
– C’est pour souligner cette différence que j’ai mêlé deux histoires faussement parallèles puisqu’elles se rejoignent sur le fond : elles sont les illustrations des deux rapports opposés qu’on peut construire entre la vie et la mort. Celui des deux que nous choisissons détermine en grande partie nos discours et nos comportements. Nos contradictions aussi.
Le « terrorisme » est l’expression d’un de ces deux rapports ?
– Dans sa dimension pathologique, oui. C’est ce que va découvrir Walkowski.
Dans cette enquête, comme dans les autres, le commissaire ne se contente pas de chercher des preuves et d’arrêter les coupables, il veut comprendre.
– Walkowski est préoccupé par ce qui provoque le basculement dans ce qu’il appelle « l’autre monde », celui de la délinquance et du crime. Pourquoi les interdits qui nous permettent de vivre en société, cessent-ils de fonctionner pour les criminels, et en particulier pour ceux qui, dans son enquête comme dans le monde réel, décident de se faire exploser après avoir massacré au fusil-mitrailleur le plus grand nombre possible de personnes ?
Il veut aussi faire comprendre ce qu’est la responsabilité.
– La responsabilité est une réponse à une question posée. Réponse adéquate ou pas, tel est le problème. Répondre aux dysfonctionnements dits « terroristes » par des sentences et des condamnations morales n’apporte rien, sinon l’illusion qu’on a résolu la difficulté. Dans le contexte de la dépression générale actuelle, ce roman examine le rapport entre les perturbations des individus et celles d’une société désorientée. Il pose donc la question de la pertinence des réponses données par les uns et les autres.
Alors, roman optimiste ou pessimiste ?
– Ni l’un (tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles) ni l’autre (tout est perdu). Il explore une voie autre que celles de l’enchantement béat et de la tristesse désespérante.
– Fanore
Septième enquête du commissaire Walkowski. L’intrigue se déroule principalement en Irlande, en Bretagne et sur le ferry « Pont-Aven » de la compagnie bretonne Brittany Ferries qui relie Cork à Roscoff. Pour la première fois, le commissaire est accompagné de sa femme. L’affaire qu’il devra élucider concerne le monde de l’Internet, de la politique et de la religion. L’essentiel de l’enquête se déroule dans la partie ouest de l’Irlande, en particulier le Connemara (Galway, Limerick, Gort…) et le Burren où se situe la petite ville côtière de Fanore.
* L’homme au stetson rouge et Les écorchés doivent être lus dans cet ordre.
>> théâtre
– La Statue.
Elle est celle du Dom Juan de Molière.
Dom Juan
– Oui, Sganarelle, une statue peut aller, venir et parler (Sganarelle opine à son tour avec un grand sourire tout en continuant sa gesticulation)… au théâtre. (Tête médusée de Sganarelle qui se fige jusqu’à la fin de la réplique dans une position grotesque) Comme tout ce que l’on qualifie abusivement de surnaturel. Seulement au théâtre.
Sganarelle
– Au théâtre ? Vous voulez dire que… qu’une statue ne peut être mouvante et parlante que…sur la scène du théâtre ? Et aussi que les apparitions, les miracles et… tout le reste du surnaturel n’existent pas pour de vrai ? Qu’ils ne sont que des illusions tout juste bonnes, elles aussi, à être jouées par des acteurs, sur des planches de bois à peine rabotées et dans des décors de carton peint ? Mais, monsieur, mesurez-vous bien l’énormité de ce que vous dites ? Car enfin, la petite Bernadette Soubirous, les petits bergers de Fatima et tous les grands voyeurs de surnaturel, qu’est-ce que vous en faites ?