Archives de la catégorie : Non classé
Ressentiment
La colère a un côté libérateur. Elle de l’ordre de l’explosion. La soupape qui s’ouvre dans l’instant. Non seulement elle n’interdit pas l’analyse, mais elle la favorise par sa fonction de catharsis. Le ressentiment, lui, s’enfouit dans la mémoire. Il a un rôle parasitaire et provoque des réactions anachroniques, inadéquates. J’écoutais ce midi (jeudi 16Lire la suite « Ressentiment »
Le prompteur
Comme la caméra, c’est un appareil placé en face de l’intervenant et sur lequel défile le texte qu’il lit. A la différence du texte écrit sur un papier dont la lecture oblige à quitter régulièrement des yeux la caméra, le prompteur produit un double artifice : il crée l’illusion d’une focalisation sur le téléspectateur etLire la suite « Le prompteur »
Le 11 mai d’E. Macron
Pourquoi le 11 ? Pourquoi pas le 12, ou le 13… ? L’annonce d’une date précise suppose la maîtrise de l’évolution de l’épidémie dont le président dit, en même temps, qu’elle n’est pas maîtrisée, qu’elle contient toujours un important inconnu. Entre le 13 avril et le 11 mai : quatre semaines, un compte rond de connotation paire, etLire la suite « Le 11 mai d’E. Macron »
La honte
Hier soir, lundi 13, le sociologue Michel Wieviorka répondait aux questions des auditeurs sur France Inter. La première question fut posée par une femme. Une question essentielle relative à cette formule souvent employée pour l’après-épidémie : quel est le contenu du « ça ne sera plus comme avant » ? Une question qui cherchait à comprendre le sens desLire la suite « La honte »
Au risque de la poésie (6)
Dombes Au creux des ondulations La Dombes aux étangs Ocre de Sienne et gris Des nuées de pluie Où glissent les brillances Traînes argentées des courses des nuages Terre aqueuse sous l’eau mêlée d’herbes la vase Douce à la main posée des caresses les doigts Lire la suite « Au risque de la poésie (6) »
Au risque de la poésie (5)
Luberon J’ai quand se calment les folies du vent bleu Le choc mat des souliers sur les cailloux durcis de gel Le crissement gaufré des pas lents sur la terre Humide et froide encore de sa nuit La mince résonance des plaques de calcaire Sur les chemins pierreuxLire la suite « Au risque de la poésie (5) »
Au risque de la poésie (4)
Brassens Magicien des yeux de la bouche et des mains Et son sourire aussi qui chante les refrains Carrés bourrus ou ronds affables ou bougons Et merde et puis bon dieu sans élever le ton La petite fille la mère la putain Les hommes comme lui du boulevardLire la suite « Au risque de la poésie (4) »
Au risque de la poésie (3)
Picasso Le trait noir aux doigts laisse la trace Noir épais lissant la tache rouge Cœur battant centre instable d’espace Les formes esquissées fixes bougent Visages aigus d’angles saillants seul un œil vert Regard d’hiéroglyphe aux pommettes ouvert Ventres étales sexes pétales soufflés Et les coussinsLire la suite « Au risque de la poésie (3) »
Au risque de la poésie (2)
Rimbaud* Quatre petits en procession sur les pavés Enfance morte au ventre mots sauveurs flottés Rêvant mer océan vague ivre violette Marin des latrines navré perdu tout bête Et l’errance ardennaise La guerre rouge effroi La mort des enfants froids Paris printemps rêvé Des cerises vertes La rageLire la suite « Au risque de la poésie (2) »