Le casseur

Le casseur (« vrai » ou pas, manipulé ou pas, peu importe) signifie du fait de son existence même qu’il n’y a pas d’autre « ordre » de vie sociale envisageable en-dehors de celui qui est contesté par « la manifestation » de ces dernières années.

Il est un symptôme analogue, d’un degré de violence évidemment tout autre, à celui du chahut de la contestation dans l’école : le « discours scolaire » ne convient pas ou plus, aucun autre n’est perçu comme envisageable, d’où le chaos, relatif et limité à la salle de classe, du rejet brut.

Les manifestations syndicales sont faiblement suivies et elles ne sont plus unitaires. Les manifestations des partis politiques ont disparu.

La contestation majeure, aujourd’hui, transversale  et non structurée (cf. articles : gilets jaunes – 13/11/2019 / L’article 24 – 19/11/2020), vise, plus ou moins confusément,  un mode de société perçu sans solution alternative. L’écologie en tant qu’elle est constituée en partis n’en est pas une.

Le casseur – il est là pour nous rappeler l’absence de perspective, autrement dit l’impasse – n’existait pas dans les manifestations syndicales et politiques (avant la fin des années 80) dont le service de l’ « ordre » – assuré par les organisateurs –  était aussi la métaphore d’un nouvel « ordre » possible.

Son message de chaos s’apparente au nihilisme d’une forme de l’anarchie du 19ème/début 20èmesiècles qui produisait, à la marge, un extrémisme meurtrier plus ou moins aveugle, et à celui d’aujourd’hui (fin 20ème/début 21ème siècles) dont le recours antinomique avec la religion encore associée au pouvoir (islam) peut être compris comme le signe de  l’obsolescence de la réponse religieuse.

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