Journal de vacance (09.07.2022)

J’ai trouvé un départ de vacance ! De vide, oui. Je vous assure qu’il ne s’agit pas d’un gag, ni d’une plaisanterie. Non, c’est très sérieux. L’extrait ci-dessous est tiré d’une longue interview de Gérald Darmanin publiée dans Le Monde de ce samedi 9 juillet. Je vous assure que c’est vrai.

« J’ai toujours dit que l’on devait avoir, comme E. Macron nous l’a demandé, davantage de pâte humaine et de contact dans notre politique. On s’était, à l’époque, moqué de moi lorsque j’avais dit :  « Il faut plus de bistrots et moins de visio. » (…) N’être que dans l’émotion, c’est démagogique. Mais n’être que dans la rationalité, c’est parfois être éloigné de ce qui fait le principal de la politique, c’est-à-dire les gens. Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen parlent aux tripes. Dans la majorité, nous devons aussi parler aux tripes des Fronçais, mais différemment.(…) Nous devons être dans l’émotion positive, l’empathie, l’écoute… C’est ça la politique. »

Le premier problème posé est donc celui du rapport entre le bistrot et la tripe. A Caen ou dans les bouchons lyonnais (ah, le tablier de sapeur !), oui, bon, d’accord, c’est évident, mais ailleurs ?

Et pourquoi cette opposition entre bistrot et visio ? Une question de rime ? G. Darmanin taquinerait-il la Muse de la poésie ? Entre nous, ce serait plutôt une rime pauvre, sinon misérable.

Ensuite, on entre dans le gras du sujet (encore que la bonne tripe ne soit pas grasse, mais c’est une autre question) : « ce qui fait le principal de la politique, c’est-à-dire les gens ». Et si j’ai bien suivi, le principal des gens étant leurs tripes, le principal de la politique, c’est donc la tripe. Plus précisément, la tripe française ! Oui, Mossieu, la tripe française ! Elle n’est pas tricolore, d’accord, mais elle est de par cheux nous, vingt dieux ! , rien à voir avec la panse de brebis farcie écossaise, autrement dit haggis, qu’on mange en kilt en serrant les genoux (en kilt, je vous demande un peu !) au son de la cornemuse, alors que la tripe française, Mossieu, se mange dans les bistrots sans visio, accompagnée d’un kil de rouge (à Lyon on dit un pot de Côtes ou de Beaujolais) et d’une baguette qu’on sauce dans la sauce, et hop !

Je vais quand même relire la République de Platon pour voir s’il parle des tripes des Athéniens et de l’émotion positive que c’est ça la politique.

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