Hier, 6 juin, A la Une – version numérique du Monde : « Avec 34021 décès officiellement recensés, le Brésil est désormais le troisième pays le plus endeuillé au monde, derrière les Etats-Unis et le Royaume Uni. »
En France, 29065 morts.
Dit autrement :
– Brésil : 34021 morts, 212 millions d’habitants, soit 0,016 %
– France : 29065 morts, 67 millions d’habitants, soit 0,043 %
Que signifient ces comparaisons qui – pourcentages en moins – font régulièrement la une des médias ?
Il s’agit de compétition. Comme pour les J.O.
Avec la différence que monte sur la plus haute marche celui qui perd. Et celui qui perd est celui qui a le plus.
Les comparaisons plongent dans l’irrationalité (cf. les pourcentages) et l’absurdité : nous serions meilleurs, en valeur absolue, que les Brésiliens, que les Américains (USA) et que les Britanniques… plus ou moins sous-entendu parce qu’ils ont élu des présidents ou un premier ministre, disons « problématiques ».
La question qui n’est que rarement abordée, si elle l’est, et qui me semble essentielle, est celle du rapport à la Nature : Bolsonaro, Trump et, avant son hospitalisation, Johnson, ont tenu, plus ou moins explicitement, le discours « le mieux armé naturellement gagne, le plus faible meurt ».
Cette question, nous l’avons en nous, plus ou moins enfouie.
Il serait utile qu’elle sorte et qu’on examine ce qu’elle signifie.