Si elle avait pressenti l’effondrement du parti présidentiel, mon intuition s’était fourvoyée sur le chemin de gauche, ignorant l’importance de celui d’extrême-droite que, me dit-elle comme pour s’excuser, n’avaient soupçonnée ni les sondages, ni les journalistes ni même ceux qui s’y étaient engagés et qui en étaient les premiers surpris.
Ce n’est pas une raison, lui répondis-je : il y avait l’abstention, (plus de la moitié des inscrits), le résultat inédit du RN au premier tour de la présidentielle – il n’allait tout de même pas s’évaporer – la surdité et l’aveuglement du président réélu qui proposait une commission en réponse aux besoins bien identifiés de l’hôpital – entre autres services publics – et qui exprimait un désarroi pathétique devant son avion en partance pour la Roumanie. A se demander quelle est sa perception du réel. Et à gauche, une union sans autre colonne vertébrale que les diatribes d’un tribun dont la plus grande satisfaction est, dit-il, la chute de la majorité présidentielle. Comme projet d’alternative, ce qui apparaît comme un règlements de comptes est un peu court, non ?
Tu ne voulais pas regarder, n’est-ce pas ?
Pas jusque-là.