Sophocle – Œdipe Roi – 18

J’annonçais que la réaction d’Œdipe au discours censé être apaisant de Jocaste sera le contraire de ce qu’elle escomptait : « T’ayant entendue, femme, me saisissent l’égarement de mon âme et l’émotion de ma pensée. » (726,727) Donc, la panique. Ce qui la déclenche, ce n’est pas « L’enfant étant né, trois jours n’étaient pas passés, Laïos ayant attachéLire la suite « Sophocle – Œdipe Roi – 18 »

Sophocle – Œdipe Roi – 17

Rappel : Œdipe vient de dire à Jocaste que, dans le cadre d’un complot politique (on sait qu’il s’agit d’un délire), Créon l’accuse du meurtre de Laïos et qu’il a envoyé le devin, son complice, pour l’en informer. (cf. article 16) Jocaste commence alors le discours équivoque – dans le sens où va être sollicitée laLire la suite « Sophocle – Œdipe Roi – 17 »

Sophocle – Œdipe Roi – 16

La sortie de Créon est précédée d’une strophe – mouvement du chœur sur un côté de l’orchestra – où, à la suite de Jocaste, les choreutes et le Coryphée tentent de fléchir Œdipe qui se résout donc à laisser partir son beau-frère, et elle est suivie d’une antistrophe – mouvement sur l’autre côté – oùLire la suite « Sophocle – Œdipe Roi – 16 »

Sophocle – Œdipe Roi – 15

Après l’adjuration (« Arrêtez ! ») lancée par le Coryphée, Sophocle lui fait annoncer l’arrivée de Jocaste avec cette précision : « avec laquelle il faut que la dispute établie soit réglée d’une bonne manière » (632,633) et non « qu’elle vous aide à régler la querelle », comme traduit Budé. (Créon va disparaitre pour ne réapparaître qu’à la fin de la pièce).Lire la suite « Sophocle – Œdipe Roi – 15 »

Sophocle – Œdipe Roi – 14

Sophocle fait ensuite tenir à Créon un long discours dans lequel il démontre que l’accusation de complot ne tient pas. Il explique d’abord à Œdipe pourquoi il n’a aucun intérêt à prendre sa place, puis il lui propose de le mettre à mort si les prêtres de Delphes ne confirment pas l’exactitude de son rapport.Lire la suite « Sophocle – Œdipe Roi – 14 »

Le délire aujourd’hui.

Délire vient du verbe latin delirare dont le sens premier, en rapport avec l’agriculture, signifie « s’écarter du sillon ». Le sens a évolué jusqu’à « extravagance » : extra, vagari =  aller çà et là, en dehors (des normes habituelles). Je lisais dans mon Journal (Le Monde daté du 05/08/2025) un article (p.22) intitulé : « Winston Churchill, victime du nouveauLire la suite « Le délire aujourd’hui. »

Sophocle – Œdipe Roi – 13

Jusqu’à l’entrée en scène de Jocaste, l’échange entre Œdipe et Créon (532 ->634) sera encore celui de l’incommunicabilité, du fait de l’orgè (violence intérieure) d’Œdipe dont Sophocle ne cesse d’indiquer qu’elle est un moyen théâtral, sans la moindre vraisemblance psychologique.   Œdipe est donc présenté comme un bloc compact hermétique au langage de Tirésias etLire la suite « Sophocle – Œdipe Roi – 13 »

Sophocle – Œdipe Roi – 12

Au tout début, les spectateurs avaient vu un Œdipe calme, plein de compassion, sensé, maître de lui et décidé à agir. Et puis, ils l’ont vu se mettre à délirer dès que Tirésias a ouvert la bouche et constaté qu’il n’y a pas de dialogue possible entre eux, parce qu’Œdipe n’entend pas ce que ditLire la suite « Sophocle – Œdipe Roi – 12 »

Un détour par la démocratie

La lecture d’Œdipe Roi ouvre un champ de questionnement dont le moins que je puisse dire est qu’il m’apparaît sans limites. C’est le propre de la problématique. Entre autres, la question de la démocratie – le gouvernement du (par le) peuple –  en particulier la démocratie athénienne qui sert aujourd’hui encore de référence. La pièceLire la suite « Un détour par la démocratie »