Hier, donc, pèlerinage gastronomique chez Monks (donc, voir l’article d’hier, sinon, à quoi ça sert que je me décar… Ah ? La formule a déjà été utilisée ? Et pour des épices ? Eh ben…) Même choix pour elle et moi : « open sandwich » de crabe avec salade composée. Autrement dit deux belles tranches de pain noir légèrement grillées et généreusement recouverte de crabe frais. Petite sauce « marie rose » et jus de citron. Guinness pour elle (nobody’s perfect) et pour moi un verre de chenin (cépage blanc des vins de Loire, par exemple) provenant d’Afrique du sud. Il y avait aussi sur la carte du picpoul de Pinet, que je connais, il est de par chez nous, mais si c’est pour faire comme à la maison, à quoi bon voyager, hum ? Je ne vous le fais pas dire. Et pour finir, un crumble de pommes tièdes avec crème et glace à la vanille.
C’était hier.
Aujourd’hui, dans le numéro du Monde daté du 9 août (il est publié la veille du jour de la date imprimée, c’est la caractéristique de ce qu’on appelle un journal du soir), l’annonce d’une série d’articles ( deux pages pour commencer) avec ce titre accrocheur « Jane Fonda portrait d’une jeune fille en feu ». Pas en fleur, en feu. On a compris.
En réalité, c’est plutôt du père, Henry, dont il est question dans ce premier article. Parmi tous les acteurs que j’aime, il est sur la plus haute marche.
Pourquoi lui ?
Parce qu’il ne joue pas. Plus exactement, s’exprime dans ses personnages l’homme qui ne parvenait pas à s’exprimer dans sa famille. Et l’homme m’est éminemment sympathique.
Ce qui n’est pas le cas des acteurs qui jouent ce qu’ils ne sont pas et qu’on reconnaît à des procédés, des trucs et dont on dit : « ils font du… » Des noms ? Gabin, Delon, pour n’en citer que deux des plus célèbres. Même dans Le Samouraï, on voit le jeu, parfaitement maîtrisé, oui, mais c’est un jeu.
Dans les Raisins de la colère (John Ford), My darling Clémentine (encore John Ford) ou Douze hommes en colère [Sidney Lumet – voir article du 21/10/2021 Festival (2)], et tous les autres, H. Fonda ne joue pas.
Une seule exception : le personnage de Frank dans Il était une fois dans l’ouest (Sergio Leone). Le jeu en clin d’œil. Et l’œil, pour Leone, ce n’est pas rien.