« Aux Etats-Unis, le droit à l’avortement mis à mal par la Cour suprême. La plus haute juridiction du pays a refusé de censurer une loi texane signée en mai, qui interdit le recours à l’IVG au-delà de six semaines de grossesse. Joe Biden évoque une « insulte à l’Etat de droit »*. (A la Une du Monde – 03.09.2021)
*Cettte déclaration du Président concernant l’institution par excellence chargée de dire le droit a le mérite de poser la question de la nature du fondement réel de l’Etat.
Une réaction :
« L’avortement a toujours été pris sous un angle caricatural. Droit à la vie (du bébé) vs droit des femmes à disposer de leur corps. Le plus dur à trancher étant de savoir à partir de quand un fœtus peut être considéré comme un petit être humain. »
Ma réponse en guise de contribution :
Pensez-vous qu’il y ait un moment précis où le fœtus devient « un être humain » ? Qu’était-il avant ? Il n’a pas la conscience d’exister, oui, mais pas plus que l’enfant qui vient de naître. La différence entre les deux, majeure, c’est que le second est devenu un être social. En-dehors de cette réalité, il n’y a d’autre vérité que celle que nous, la société, décidons. Ce qui est également sûr, c’est que l’avortement est le produit négatif de carences – au moins d’information – dont les causes profondes se trouvent dans le discours confus des idéologies de « nature », de « la vie », de » Dieu »… bref un discours de transcendance qui assigne à la sexualité des « valeurs » aliénantes. L’absence de décision de la Cour Suprême en est une illustration.
Autre réaction :
« (…) La loi texane est une victoire spectaculaire du juridisme américain qui a toujours fait du slalom entre la liberté individuelle et la morale chrétienne. Le mensonge, par exemple, est un cas aggravant dans la justice américaine. Alors que, franchement, tout le monde ment. Bref, nous assistons à une vraie révolution anti-avortement. »
Ma réponse :
« Révolution » si vous pensez que le problème était résolu. Sinon, seulement un moment de la dialectique.