La loi qui doit interdire l’école à la maison contiendra des dérogations « strictement limitées aux impératifs de santé. »
Comme souvent, pour ne pas dire toujours, la question n’est abordée que dans les aspects pratiques d’une adaptation rendue nécessaire par une problématique absente des discussions.
Elle est celle du statut ou plutôt des statuts de l’individu que définissent des catégories censées apporter des réponses à la question « qui suis-je ?» (sexe, profession, situation familiale, nationalité etc.), en l’occurrence, l’état de santé.
Est-ce qu’un enfant atteint d’une maladie ou d’un handicap qui lui interdit (ou est supposée lui interdire) d’aller (pour une période longue ou définitivement) à l’école perd le statut d’élève soumis à l’obligation d’instruction pour endosser celui de malade ou de handicapé qui l’en dispense ? Devient-il réductible à sa maladie ou à son handicap ?
Comme la problématique n’est pas construite, les aspects pratiques – envoi ou non d’un professeur de l’EN à l’école ou à l’hôpital, appel au bénévolat éventuellement non qualifié, télé-enseignement, rapport école-médecine… – sont objets de discussions sans fin dont le résultat est déterminé par des questions budgétaires.
Ceux que cette problématique intéresse peuvent se reporter à l’essai L’enseignement en milieu hospitalier ou la leucémie et le complément d’objet direct – Editions L’Harmattan (cf. les publications de Jean-Pierre Peyrard > article 3 décembre 2019)