C’est un nom d’origine latine du registre religieux qui désigne une promesse solennelle faite à une divinité pour une faveur. Tu me donnes ci, je te donne ça.
[On devrait apprendre le latin]
Curieux, cette appétence des dieux pour le troc.
Le sacrifice, par exemple.
Hé, Agamemnon, tu veux du vent pour voguer vers Troie ? Tue ta fille Iphigénie !
Dis, Abraham, tu m’aimes ? Tue ton fils Isaac !
Curieux, cette tendance des dieux à faire tuer les enfants.
Je forme le vœu…
La forme dans le sens, ça n’existe pas. Le mot a dû conserver quelque chose de l’ex-voto qu’on voit dans les églises.
Encore du troc ?
Mes meilleurs vœux…
Un pléonasme ?
Mes pires vœux ?
Ça pourrait ressembler au don grec dont il faut se méfier parce qu’il n’a rien de gratuit : « Timeo Danaos et dona ferentes » fait dire Virgile à Enée dans son Enéide « Je crains les Grecs (descendants de Danaos) même quand ils portent descadeaux ». Enée (celui qui porte son père Anchise sur ses épaules, en quatre lettres dans les mots croisés) est un Troyen qui n’a pas oublié le coup du cheval !
Tenez, par exemple, Pandore (= tous les dons) : elle a été envoyée par les dieux en « cadeau » aux hommes, après que Prométhée a volé le feu divin pour le leur donner. Elle porte avec elle une jarre qui doit rester fermée. Epiméthée, le frère du voleur de feu, l’épouse et il ne peut s’empêcher d’ouvrir la jarre qui contient tous les maux dont souffrent maintenant tous les hommes.
Curieux, cette mythologie qui fait dépendre le malheur humain d’une femme, rusée, maligne, séduisante…
Il y a quand même pas mal de choses à voir chez les Grecs.
[On devrait apprendre le grec]