Ce matin Nicolas Herbeaux recevait (8 h 20 – France Culture) Hugo Palheta, sociologue, maître de conférences à l’université de Lille, détaché à l’INED (Institut National des Etudes Démographiqes) et Leone Alestra, chercheuse en études de genre et journaliste, rédactrice en cheffe du média Mécréantes.
Objet : idéologie d’extrême-droite et fascisme aujourd’hui.
Quant à l’analyse des nouveaux modes d’expression, rien à ajouter. Même si le ton et le débit de Leone Alestra dénotent la militante et peuvent nuire à l’écoute de son discours (je pense à ceux qui ne sont pas convaincus), la description que proposent les deux intervenants (disponible en rediffusion) est claire et pertinente.
La cause essentielle du développement de cette idéologie et de la faiblesse de la gauche n’est en revanche pas abordée, et l’absence du mot « commun » participe, malgré eux, de ce double mouvement en ce sens qu’il ne touche pas au cœur de la problématique qui n’est pas construire. Il l’entretient d’une certaine manière par la désespérance que ne peut que produire l’absence corrélative des « solutions ».
Si les déclinaisons du « Moi d’abord ! » prennent autant d’importance dans les esprits et les votes, c’est bien parce qu’il n’y a plus de perspectives du commun, que le commun n’est pas seulement la société nationale ou internationale, mais, aujourd’hui, la planète et les conditions de survie de l’espèce humaine.
Que V. Poutine puisse dire dans son discours de célébration de la victoire sur le nazisme que la même lutte continue contre Ukraine est un de signes de la perte des repères qui autorise le tout et n’importe quoi des mots, et la fuite en avant des actes.
Photo : elles proviennent de l’étang de Thau. Mèze, exactement.
