Le second tour de la présidentielle confirmera la prééminence de l’idéologie d’extrême-droite par l’élection de son représentant José Antonio Kast qui se réclame de Pinochet.
Ma contribution au Monde :
Pour ceux qui ont dans le cœur les noms de Salvador Allende, Pablo Neruda, Victor Jara, les Quilapayuns… Chili a toujours la résonance du 11 septembre 1973. En France, la gauche s’était unie autour du Programme commun de gouvernement et le coup d’État de Pinochet organisé avec la complicité des USA rappelait la violence que peut produire le déni du commun humain dont « communisme » sert de repoussoir-prétexte. À l’époque, l’expérimentation soviétique fournissait de solides arguments. Plus de trente ans après son implosion et la fin du communisme politique (en Chine, à part le nom du parti, rien n’est communiste), « communisme » est toujours utilisé comme repoussoir-prétexte alors que le risque politique a disparu, preuve s’il en est que le mot recouvre un autre chose dont le déni produit au Chili Kast comme il a produit Pinochet, aux USA Trump, en Argentine Milei, en Russie Poutine, en Europe Orban, Meloni et les partis d’extrême-droite.