133 citoyennes et citoyens tirés au sort se sont réunis en une convention souhaitée par E. Macron pour débattre de la question : « Comment mieux structurer les différents temps de la vie quotidienne des enfants afin qu’ils soient plus favorables à leurs apprentissages, à leur développement et à leur santé ? ».
Ceux qui ont commencé la lecture des articles « Le commun aujourd’hui » ont dû dresser l’oreille en lisant « citoyens tirés au sort » et se sont assurément demandé quelle compétence était attachée à ce statut. Surtout pour traiter d’un tel problème.
L’article du Monde qui rend compte du travail de la convention précise qu’elle a entendu pendant cinq mois des spécialistes et que les conclusions ont été approuvées par 119 des participants – entre autres : apprentissage théorique le matin, travaux pratiques diversifiés et sport l’après-midi, moins de travaux à la maison, réduction des programmes, plus de temps libre pour l’enfant, effectifs de classes réduits, revalorisation des métiers de l’éducation…
Il n’y a là rien qui soit nouveau. Il s’agit d’un ensemble de propositions qui tournent dans la sphère étroite du discours habituel de la réforme – politique, syndical, associatif – en particulier pour l’école. [De mauvaises langues disent que le président avait voulu cette convention citoyenne pour obtenir une validation de la réduction qu’il souhaite des vacances d’été… et qui n’a pas été retenue.]
Rien, en revanche, sur les deux questions essentielles en corrélation :
– la nature du discours global d’enseignement : définition, transmission du savoir et leur critique, autrement dit apprentissage de la démarche philosophique depuis la première année de scolarisation,
– école publique, laïque et obligatoire pour tous les enfants, incompatible avec l’enseignement privé, confessionnel ou pas.
Mais ce n’est pas un discours de réforme.