Prix Nobel de la paix 2025

Il a été décerné à Maria Corina Machado, une femme politique vénézuélienne qui lutte contre Nicola Maduro, président du Venezuela depuis 2013 et dont la réélection en 2024 est de toute évidence frauduleuse. M.C. Machado avait été empêchée de se présenter et celui qu’elle soutenait, Edmundo Gonzalez est arrivé en tête de l’élection que N. Maduro prétend avoir remportée. E. Gonzalez s’est depuis exilé en Espagne et elle  vit de manière clandestine au Venezuela.

Quelle que soit l’appréciation, il s’agit d’un problème intrinsèquement vénézuélien, alors que la paix du prix Nobel a en principe une signification universelle. L’attribuer à l’opposante vénézuélienne revient à dire que la paix, donc incarnée M.V Machado au Venezuela, a cette signification.  

Or, M.C. Machado n’est pas une militante de la paix, mais d’un parti de droite, sinon d’extrême-droite. Elle aime beaucoup X. Milei (l’Argentin à la tronçonneuse) et D. Trump (il voulait obtenir le prix) qui poursuit le blocus contre le Venezuela,  bombarde des embarcations supposées de narcotrafiquants au mépris du droit international (27 morts), envoie des bateaux de guerre et un sous-marin au large du pays, et déclare avoir autorisé la CIA à intervenir pour déstabiliser le régime. Que N. Maduro n’ait rien à voir avec S. Allende et l’expérience chilienne, les USA, eux, manifestent la même constance dans leurs entreprises d’ingérence au nom de la liberté et de la démocratie.

Combien de temps encore subsistera le besoin de croire que les prix Nobel sont de l’ordre de la transcendance ?  

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