Notre cousin à 98,8%

À ceux qui trouveraient ici ou là quelques raisons de ne pas se réjouir de l’activité humaine, je conseille fortement d’aller voir le reportage que propose Arte sur le rapport que Jane Goodall – elle vient de mourir – a construit avec les chimpanzés du Congo.

C’est à la fois émouvant et problématique – dans le sens que je donne au mot.

Il faut malheureusement passer par la case noire « braconniers ». On sait que l’homme est capable de toutes les malfaisances imaginables, contre ses semblables et ceux qui ne le sont pas tout à fait. Il n’y a rien qui soit à l’abri de ses ravages.

Une fois la case noire passée, s’ouvre le champ de l’émotion.

Il faut regarder le regard du chimpanzé – en particulier celui dont les parents ont été tués par les braconniers –, il faut regarder ses bras autour de Jane – elle porte un nom qui lui va si bien – et de ceux qui les soignent et leurs échanges. C’est au-delà des mots.

Le chimpanzé est notre cousin à 98,8% d’ADN commun.

Là, commence la problématique.

Il faut les regarder évoluer dans leur milieu naturel. La mère portant son petit dans ses bras. La grand-mère surveillant d’un œil la manière dont s’y prend le groupe des petits pour accueillir l’orphelin.

Et là, et même si ça n’a pas de bons sens génétique – le chimpanzé est notre cousin, pas notre frère – je rêve que l’humanité perde  le 1, 2% d’ADN de trop.

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