Je viens de lire un des articles que consacre Le Monde à cette personne.
Je ne sais quelle pièce elle aurait pu inspirer à Sophocle, mais je ne vois pas de différence essentielle entre cette histoire et celle d’Œdipe Roi que j’explique dans le blog.
Le besoin de croire au surnaturel, quoi qu’il en coûte à la pensée, tel est le point commun des deux ; l’une et l’autre font intervenir la divinité (les dieux de la mythologie et le Dieu chrétien) pour des scénarios fondés sur un réel analogue, celui du discours, pour ceux qui croyaient et croient ce que racontait Marthe Robin, et pour ceux des Grecs qui croyaient aux oracles.
Dans les deux cas, comme dans tous les autres du même ordre, aucun recours à la pensée ne peut fonctionner puisque c’est précisément pour la fuir qu’a été fait le choix de croire.
Croire qu’Apollon ou Zeus écrirait notre vie ou, entre autres étrangetés, qu’une hostie consacrée serait une nourriture suffisante, témoigne, à en lire Sophocle ou les études faites sur le cas de Marthe Robin, de la grande misère de l’homme avec Dieu.