Un des problèmes, angoissant, que pose le voyage, ce sont les bagages et il se formule généralement par « On n’a rien oublié ? ». Question équivalente au « Tu dors ? » utilisé à la place de « Tu es éveillé ? ». « Oui, je dors » relève du même impossible que « Oui, je suis mort » et c’est peut-être bien ça qui explique l’apparence absurdité de la question. Rien ne ressemble plus à un mort qu’un dormeur. Je conseille de poser la question d’une voix assez forte.
L’oubli ne peut être vérifié que par le constat du manque, donc plus ou moins plus tard, puisque la liste la plus exhaustive n’est pas à l’abri de l’oubli. On ne s’en sort pas. Il serait préférable de ne pas avoir à faire ses bagages. Dormir, je ne sais pas. Mourir, non plus.
Destination, la Bretagne où il fait moins chaud que dans les Cévennes. Et puis, il y a des galettes, des crêpes, des araignées (de mer), des tourteaux, et des huîtres. Des huîtres, il y en a aussi chez nous, celles de l’étang de Thau – l’ostréiculteur du marché du vendredi vient de Mèze – mais un Cévenol ne ressemble pas à un Breton et l’océan n’a pas le même goût que la méditerranée.
Je pars avec mes auteurs d’été. Montaigne et Spinoza. L’auteur, littéralement, est celui qui « accroît ». Ça tombe bien. J’emmène aussi Sophocle. Je proposerai dans mon blog une lecture d’Œdipe Roi. Et aussi, Boileau et Narcejac pour la récréation. Pour l’absurde, je laisse Kafka à la maison, B. Netanyahou va proposer D. Trump pour le Nobel de la paix.
Nous allons traverser la France sans prendre d’autoroutes, comme avant, et nous passerons à Vierzon. Pas à Vesoul.
Bonnes vacances en Bretagne. Justement je me régale de votre Hiver dans cette belle région, aux aléas de mon wifi lozérien.
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Merci et bon séjour dans cette région si chère à notre amie.
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