La sortie de scène de Tirésias et d’Œdipe marque la fin du premier épisode. Le discours du chœur qui est resté sur l’orchestra (il a donc tout entendu, comme les spectateurs) fera la transition avec le second. Aux paroles du dialogue succède donc un mode d’expression dont je disais que nous n’avons pas l’équivalent : uneLire la suite « Sophocle – Œdipe Roi – 11 »
Archives mensuelles : juillet 2025
Sophocle – Œdipe Roi – 10
Après le discours délirant d’Œdipe intervient le Coryphée (rappel : l’acteur qui tient le rôle se déplace entre l’orchestra où évolue le chœur – l’expression sensible populaire – dont il est détaché – il est donc distancié de ses appréciations – et le proskénion où évoluent les acteurs-expressions de la problématique) : il s’adresse à Œdipe pourLire la suite « Sophocle – Œdipe Roi – 10 »
Parenthèse sur la famine à Gaza
Le Chant des Partisans contient ceci : « (…) Il y a des pays où les gens au creux du lit font des rêves Ici, nous, vois-tu nous on marche et nous on tue, nous on crève… » Une manière de rappeler les mondes différents. Je suis en Bretagne, j’écris une série d’articles sur une pièce écrite ilLire la suite « Parenthèse sur la famine à Gaza »
Sophocle – Œdipe Roi – 9
Dans son délire du complot, Œdipe demande à Tirésias : « Ces choses [le meurtre de Laïos et l’inceste] ont-elles été inventées par Créon ou par toi ? » (378) et Tirésias répond : « Créon n’est en rien un fléau pour toi, c’est toi-même qui l’est pour toi. » (379) – voir le commentaire en fin d’article*. Que pouvaient/devaient comprendreLire la suite « Sophocle – Œdipe Roi – 9 »
Sophocle – Œdipe Roi – 8
Le délire, ce sera l’invention du complot, via l’orgè : le bouillonnement intérieur, dont la colère, ce qui conduit à se laisser dominer par la passion (= ce qui est subi). Il commencera après ce dialogue de quatre vers qui suit la réaction violente d’Œdipe au refus qu’oppose Tirésias à sa demande de révéler l’identité duLire la suite « Sophocle – Œdipe Roi – 8 »
Sophocle – Œdipe Roi – 7
La contradiction est illustrée par l’affrontement qui va suivre entre Œdipe et Tirésias. Tirésias est le devin et il est aveugle, comme Calchas, le devin de l’Iliade (Homère). Quelle est cette cécité qui permet la connaissance, ou, si l’on préfère, en quoi faut-il ne pas voir, ou que faut-il ne pas voir, pour avoir laLire la suite « Sophocle – Œdipe Roi – 7 »
Sophocle – Œdipe Roi – 6
Vous avez devant les yeux le « tyran », qui annonce à la population traumatisée qu’il met tout en œuvre pour retrouver l’homme par qui le scandale est arrivé, l’homme qui a tué le roi. Ce ne sont pas des mots en l’air, comme il arrive qu’en prononcent des politiciens, mais des mesures concrètes : il garantit laLire la suite « Sophocle – Œdipe Roi – 6 »
Sophocle – Œdipe Roi – 5
Jusqu’ici, Sophocle s’est adressé à la pensée. Comme Œdipe immobile devant le Sphinx, le spectateur devant Œdipe est lui aussi soumis à un discours qu’il doit élucider, avec la différence qu’il a la réponse, mais une réponse dont le rapport avec les données théâtrales imaginées par Sophocle n’est pas clair, et qu’il est, lui, dansLire la suite « Sophocle – Œdipe Roi – 5 »
Sophocle – Œdipe Roi – 4
La réponse d’Œdipe à la demande du prêtre va permettre d’avancer dans l’identification de la problématique. Le premier nom que prononce Œdipe au tout début de la pièce en s’adressant aux enfants installés devant le palais est tekna (= enfants dans le sens de rejetons)qui désigne donc une descendance, en l’occurrence, il le précise, celleLire la suite « Sophocle – Œdipe Roi – 4 »
Sophocle – Œdipe Roi – 3
J’ai évoqué la spécificité du théâtre athénien antique dans les trois articles sur Antigone (4,6,8 juin 2021). Je rappelle qu’il était un composant des fêtes religieuses célébrées en l’honneur de Dionysos, la divinité de l’énergie vitale (des représentations de phallus étaient portées en procession), en particulier du vin. Les Grandes Dionysies se déroulaient au débutLire la suite « Sophocle – Œdipe Roi – 3 »