Parmi les sujets abordés par Le Monde d’aujourd’hui :
1- l’élection à la tête des Scouts et Guides de France (SGDF) – obédience catholique – d’une femme homosexuelle, mère d’un enfant, favorable à l’IVG et socialiste. Certains lecteurs se demandent pourquoi on en parle autant.
2- le soutien de la direction du FN à la vice-présidente du groupe des députés RN, dont Médiapart a retrouvé des propos pro-pétainistes, anti-IVG (elle traite Simone Veil de « la grosse, celle de la loi qui porte son nom »), anti-LGBT+, anti-immigration, anti-gens du voyage…
Voici mes deux contributions :
1- Pourquoi « on » en parle ? Parce qu’il s’agit d’une illustration parmi d’autres des contradictions par lesquelles se constitue la vie en général. SGDF est catholique comme les prêtres-ouvriers, l’Action Catholique Ouvrière, la théologie de la libération… et aussi comme la hiérarchie ecclésiastique et les intégristes. La spécificité de cette contradiction est qu’elle ne constitue une dialectique qu’à l’intérieur de la sphère de la croyance propre à cette religion. Dialectique quand même.
2- Le problème – tout le monde le sait – n’est pas le Pétain de 1940, mais son « discours » – celui de l’extrême-droite -, en particulier l’identité nationale gravée dans le marbre et son corollaire de préférence nationale. C’est ça dont il est question aujourd’hui. D’où les tentatives de contournement par l’argument du passé révolu. La preuve évidente : aucun mouvement d’extrême-droite ne demande le rattachement des Sudètes. Vous voyez bien.