A la remarque d’un lecteur du Monde qui souligne l’insuffisance des services de psychiatrie, un autre lecteur répond : « Sauf que là il ne s’agit nullement de l’un de nos citoyens et qu’il n’avait rien à faire chez nous ! Nous ne sommes pas là pour soigner gratuitement tous les fêlés étrangers. »
Ma réponse à ce lecteur ;
Votre réaction est contradictoire avec le Principe qui constitue notre pays, la devise qui est affichée sur les bâtiments officiels de notre République. « Nous ne sommes pas là pour « implique un « être français » essentiel encore une fois contredit par le socle construit au cours des siècles. Nous ne sommes pas, nous sommes devenus. La référence à cet « être » fantasmé rappelle les heures sombres de notre histoire où le gouvernement de Vichy fit arrêter et déporter pour qu’ils soient mis à mort des hommes des femmes et des enfant au motif que ce qu’ils étaient – juifs – en faisait des étrangers « qui n’avaient rien à faire chez nous« . La France qu’on enseigne à l’école est celle de Liberté Egalité Fraternité. La Fraternité, si elle n’est pas un angélisme, n’est pas sécable, elle englobe tous ceux qui sont sur le territoire français, y compris les étrangers administratifs, y compris les malades.