Journal 110 – le rejet du droit (22/11/2024)

La Cour pénale internationale (CPI) a lancé un mandat d’arrêt contre B. Netanyahou, Y. Gallant, ex-ministre de la défense, et contre un responsable du Hamas organisateur du massacre du 7 octobre 2023.
La réponse de B. Netanyahou est symptomatique de l’ambiguïté des rapports avec l’Etat israélien : il accuse la Cour d’antisémitisme et se présente comme un nouveau Dreyfus.
Autrement dit, quoi que puisse décider et faire le gouvernement israélien, il sait qu’il « bénéficiera » de la Shoah, en assimilant la critique de sa politique à l’antisémitisme.

Il peut donc continuer à détruire Gaza. Tous les témoignages concordent pour dire que le comportement de l’armée israélienne indique une intention de rendre impossibles la vie et la survie en continuant de tuer et de détruire par des bombes et en affamant. L’enclave est désormais un champ de ruines.

J’ai envoyé cette contribution au Monde :

« Le problème posé par les pays qui récusent l’arrêt est celui d’abandon de la référence au droit. De ce point de vue, J. Biden qui soutient inconditionnellement B. Netanyahou est irresponsable. L’impuissance qu’il a affichée – plans avortés de cessez-le-feu, 11 voyages pour rien d’A. Blinken en Israël – valide la loi du plus fort que revendiquent B. Netanyahou et V. Poutine, corollaire du « moi d’abord » de D. Trump et des extrêmes-droites européennes. Pour le moment, il n’y a rien qui semble pouvoir enrayer la fuite en avant : l’Union européenne est présidée par V. Orban qui vient d’inviter B. Netanyahou en Hongrie, la COP de Bakou est l’expression d’un déni à la fois pathétique et imbécile, et le Sud Global s’émancipe d’un Occident qui ne veut rien entendre ni voir. »

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