Journal 97 – la pharmacie et la course vers l’abîme (15/10/202)

La pharmacie, c’est le rachat de la fabrication du Doliprane par des capitaux américains. La pandémie du Covid avait suscité de beaux discours sur l’indépendance, la souveraineté, et aussi de belles promesses. Un mauvais esprit disait, à propos de la guerre de 1914  « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels ».  J’ai dit que c’était un mauvais esprit, même s’il s’appelait Anatole France. Franchement, Anatole !

J’ai envoyé cette contribution :

« Je ne vois pas bien le problème.  C’est une stratégie tout ce qu’il y a de plus normal dans la logique du capitalisme dont l’intérêt pour le commun n’a d’intérêt que s’il est intéressant pour l’intérêt particulier. Peut-être faut-il rappeler que, du point de vue capitaliste, un produit pharmaceutique est un produit comme les autres. La chronique judiciaire témoigne des limites de l’altruisme des laboratoires de pharmacie. Ou alors, il faudrait décider qu’il y a un commun qui échappe à cette logique. Oui… mais quel critère ? Si on tire le bout de laine on risque bien de tout détricoter, jusqu’à se poser la question de notre rapport à l’objet. Et ça…. »

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Quant à la course vers l’abîme, la plus remarquable, parmi toutes celles qui sont en compétition, est celle du gouvernement israélien.

L’émission Questions du soir (Quentin Lafay – 18 h 15 ) du lundi 14/10 sur France Culture y était consacrée. On peut l’écouter en différé.

Une première partie intitulée : « « Comment la recherche sur la Palestine a fait face au 7 octobre et à la guerre dans la bande de Gaz ? » Les deux invités (Xavier Guignard – Spécialiste de la Palestine, chercheur au sein du centre de recherche indépendant Noria Research – et Laetitia Bucaille – professeure de sociologie politique à l’Inalco, et chercheuse au Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques (CESSMA) et de l’Institut universitaire de France) expliquent les difficultés qu’ils rencontrent quand ils essaient d’analyser le conflit.

Une seconde est intitulée Futuricide : un néologisme de Stéphanie Latte Abdallah – historienne et politiste, directrice de recherche au CNRS (CéSor-EHESS), autrice de La Toile carcérale. Une histoire de l’enfermement en Palestine (Bayard, 496 p., 31,90 €) – qui décrit l’entreprise de destruction non seulement à Gaza mais aussi en Cisjordanie.

Une course à l’abîme, autrement dit un suicide qui n’est possible que par le soutien des USA.  Et la partie la plus visible de l’inconscience de ce soutien est la figure de D. Trump qui pousse jusqu’à la caricature la ligne suivie par J. Biden, tout aussi irresponsable.

La différence entre la pharmacie des laboratoires et la course à l’abîme israélienne ?

Le bruit.

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