Journal 93 – l’inconsistance – (30/09/2024)

Je regardais la photo « la couleur des couteaux » jointe au Journal 92 pour atténuer la noirceur de la politique israélienne. Noirceur, dans son sens de malfaisance, n’est pas – à la différence du noir – une couleur mais le signe d’un comportement propre à notre espèce et dont l’inconsistance d’un discours peut être le signe.

Par exemple, celui de M. Barnier intégrant le RN dans l’arc républicain, dont Michel Feher – philosophe – rappelait ce matin dans Les Matins de France Culture qu’il est le premier acte de l’installation/acceptation d’un Etat fasciste.

Par exemple, celui de Sylviane Agacinsky (académicienne et philosophe). Le Monde d’aujourd’hui publie sa tribune, intitulée « Mazan : Repenser une virilité civilisée et décente, capable de maîtrise de soi ».

Je saute directement à la phrase de conclusion, significative de l’inconsistance d’une pensée qui tourne sur elle-même dans une sphère de mots et d’expressions sans colonne vertébrale et qui m’a suggéré cette contribution ;

« Le viol n’est pas l’effet de la virilité, mais sa honteuse perversion. »Mais la perversion de la virilité, c’est quoi exactement ? Si les femmes ne commettent pratiquement pas de viol, ne peuvent-elles pas pour autant être perverses ? S’il y a une perversion spécifique de l’homme-mâle, à quoi est-elle due ? Autrement dit, qu’est-ce qui, chez l’homme-mâle, fait sauter les verrous d’interdit ? « Honteuse perversion » ? En existe-t-il une qui soit honorable ? La honte est un sentiment et un paramètre très commodes en ce sens qu’elle permet de bloquer l’analyse dans une forme de déni de responsabilité/réponse adéquate (cf. le pape a vraiment beaucoup honte des crimes sexuels des prêtres). Problématique proposée : comment la sexualité (physiologique avec ses représentations sociales) intervient-elle dans la conscience spécifique (discours biologique + depuis l’âge de 3 ou 4 ans celui du conscient) que, seule, l’espèce humaine a de sa mort ? »

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